Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 30 décembre 2020, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFR), a appelé les acteurs politiques guinéens autour d’une table de négociation pour sortir la Guinée de la crise politique née de l’organisation de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.
Une déclaration qui a été diversement appréciée par l’opinion publique. Si beaucoup d’observateurs pensent qu’il y a derrière cette position de l’UFR une volonté manifeste de travailler dans le futur gouvernement d’Alpha Condé, les responsables du parti eux l’expliquent plutôt par leur soucis de faire sortir le pays de cette crise.
C’est en tout cas ce qu’a confié à notre rédaction ce jeudi 31 décembre 2020, Ahmed Tidiane Sylla, responsable de la Communication de cette formation politique.
«Avec un tissu social divisé, avec une économie affaiblie, nous nous estimons aujourd’hui que la Guinée va au-delà de tout ça. Nous estimons qu’on doit se retrouver, discuter entre nous et voir comment sortir le pays de cette crise parce qu’il y a une crise. Mais ça n’a rien avoir avec participer dans un gouvernement ce n’est pas ça l’objectif, nous sommes plutôt engagés pour la Guinée», se justifie t-il
En tant qu’acteur majeur de la vie politique guinéenne, l’UFR exprime sa vision réelle des choses dans sa déclaration et invite le pouvoir en place à agir dans ce sens, explique le chargé de la communication du parti.
Dans un passage de cette déclaration, l’UFR indique qu’en dépit de tous les combats menés par le parti au côté du FNDC, le chef de l’État a finit par «s’imposer» aux Guinéens.
Et cela a été acté par les résultats du scrutin présidentiel publiés par la cour constitutionnelle, qui est le seul organe habilité à juger les contentieux électoraux, fait constater le parti.
Mais, cela ne veut pas dire que l’Union des forces Démocratiques de Guinée a baissé les armes dans son combat pour l’alternance.
«C’est un constat qu’on a fait, mais ça ne veut pas dire qu’on ne va plus critiquer la façon dont Alpha Condé a obtenu son troisième mandat», précise Tidiane Sylla
Parlant du front national pour la défense de la constitution, ce proche de Sidya Touré, estime que la réalité du moment impose à la plateforme un changement de stratégie.