Le Syndicat national de l’Education (SNE) n’attend pas des choses extraordinaires du nouveau ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, nommé il y a quelques jours. C’est du moins ce qu’on peut retenir de la réaction du secrétaire général de cette structure syndicale après la nomination de Guillaume Hawing.
Bien qu’il soit un acteur de l’éducation (enseignant chercheur) avant de bénéficier de cette promotion, Guillaume Hawing ne va pas produire des miracles, estime Michel Pépé Balamou : «Le SNE n’a rien à attendre du nouveau ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation qu’il n’a pas attendu de ses devanciers. Pour nous, un ministre a deux fonctions principales. La première est administrative, car il exerce un pouvoir hiérarchique sur les fonctionnaires de son périmètre ministériel. Il exerce aussi un contrôle de tutelle sur les établissements publics et privés. La seconde fonction est politique, d’autant plus qu’un ministre joue le rôle d’impulsion et de mise en œuvre d’une politique gouvernementale. Ainsi, en se fondant sur le principe de continuité de l’Administration, il ne fera que poursuivre les vastes réformes entreprises par ses prédécesseurs sans avoir une roue à réinventer.»
« Le nouveau ministre ne doit pas venir à la tête de ce département avec des idées préconçues ou avec la posture de celui qui, avec une baguette magique, est prédisposé à résoudre tous les maux qui assaillent notre système éducatif. Il doit faire preuve de responsabilité, d’autorité et de capacité managériale en vue de rassembler tout le monde autour d’un idéal commun, celui de la qualification de notre système éducatif. Il doit avoir un esprit d’innovation, de créativité, d’adaptabilité, de flexibilité, des qualités relationnelles, adopter un management collaboratif et faire preuve d’intelligence émotionnelle. Nous lui accordons 100 jours pour nous assurer de sa capacité à gérer ce département hautement névralgique de notre Administration. Le SNE reste et demeure très partisan d’une gestion axée sur les résultats et des notions telles que la redevabilité, la transparence et l’intégrité qui doivent être le gouvernail des responsables à divers niveaux qui doivent répondre de leurs politiques, de leurs actions et de l’utilisation des fonds destinés aux projets de développement. Nous sommes prêts à l’accompagner dans l’exécution des principes de l’orthodoxie administrative et financière qui sont des pratiques vertueuses de la bonne gouvernance », a ajouté le syndicaliste de l’éducation.