La Guinée traverse une crise politique et sociale liées aux élections communales du 4 février 2018. A celle là, il faut ajouter la grève des enseignants. Ces crises ne laissent pas les organisations internationales indifférentes.
À travers un communiqué conjoint, Humain Right Watch et Amnesty International, ces deux ONG des défense des droits Humains, dénoncent le caractère « partisan » des forces de défense et de sécurité dans l’accomplissement de leur mission.
«Depuis le début de 2018, les violences politiques meurtrières ont augmenté en Guinée, causant de tragiques pertes en vies humaines et en biens dans la capitale et au-delà», a déclaré Corinne Dufka, directrice de recherches sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch.
L’opposition républicaine, qui a accepté de sursoir à ses séries de manifestations, sous la demande des leaders religieux chrétiens, entend reprendre la rue le mardi 03 avril 2018. Jouant le rôle de lanceur d’alerte, ces deux ONG demandent aux forces de sécurité de faire preuve de professionnalisme et de neutralité.
« Alors que de nouvelles manifestations sont prévues en Guinée, il est essentiel que les forces de sécurité prouvent qu’elles sont capables d’agir de manière neutre et professionnelle pour protéger aussi bien les partisans de l’opposition que ceux du gouvernement. Human Rights Watch et Amnesty International ont documenté depuis 2010 des destructions de propriétés dans des marchés par des bandes associées au parti au pouvoir souvent avec des membres des forces de sécurité et, dans une moindre mesure, des partisans de l’opposition. Le 12 mars, des manifestants ont saccagé des bureaux de médias à Conakry », peut-on lire dans ce communiqué.
Les deux organisations expriment leurs préoccupations face à la montée en puissance ces derniers temps des messages de haine et de violence.