La remise des trophées de la 10e édition du Top 5 Guinée va se dérouler le samedi 14 décembre 2019 au Centre culturel franco-guinéen (CCFG). A cette occasion, la structure organisatrice, Podium magazine, à dévoilé ce vendredi 29 novembre les nominés dans les 5 catégories.
Le Top 5 de Guinée se veut un concept cent pour cent guinéen. “On ne peut pas être guinéen et vouloir être autre chose. Nous faisons la promotion et de l’information de la culture guinéenne”, explique le directeur de Podium magazine, Ibrahima Marco Bah.
Créé le 15 décembre 2001, Podium magazine a 18 ans cette année et fête la 10e édition des trophées du Top 5 de Guinée avec 8 années de retard que Marco justifie par “des difficultés de temps à autre. Nous estimons que c’est un combat noble, c’est pourquoi, on ne lâchera jamais prise”.
Depuis sa création, les critères n’ont pas varié. Pour cette 10e édition, le grand prix c’est le trophée Fodeba Isto Kéira qui récompense la meilleure musique guinéenne de l’année.
“Nous pensons qu’il faut rester soi-même. Rester soi-même c’est défendre ce qu’on a et ce qu’on est. Pour rester dans la légalité, nous sélections les albums que nous mettons en compétition à travers le Bureau guinéen des droits d’auteur (BGDA). L’année musicale étant de novembre à novembre chez nous à Podium magazine, nous essayons de récupérer tous les albums qui sont enregistrés légalement pour faire le travail qui consiste à sélectionner les albums à cent pour cent guinéen ou à la limite, vu que ça se fait rarement aujourdhui, des albums à l’alchimie musicale, plus ou moins, métissée. (…) il y a des albums qui marchent, mais quand vous les écouter, vous vous rendez compte que c’est du copier-coller. Les gens écoutent, mais cette vente ne nous intéresse pas”.
Et d’ajouter: “un album d’un autre genre musicale, venant d’ailleurs, peut avoir disque d’or au niveau de Podium magazine, ça ne nous intéresse que juste pour l’accompagner parce que c’est un guinéen qui l’aura produit. Mais, il ne peut pas faire partie du Top5 parce que c’est la musique guinéenne qui nous importe”.
Depuis l’année dernière, un trophée de la diaspora est dédié pour récompenser les compatriotes qui s’illustrent à travers la promotion de la guinéenne à l’étranger.
Trois autres prix ont été rajoutés cette année avec un large éventail: le cinéma, l’humour et la musique africaine.
Tous les trophées, explique Marco Bah, sont attribués par un vote professionnel.
Le grand prix Fodeba Isto Kéira
Sur les 46 albums enregistrés au BGDA cette année, 5 ont été choisis qui, aux yeux des organisateurs représentent valablement la musique guinéenne:
Kebogo Kebogo de Seny Malomou, Yelenna de Soul Bang’s,
Ngnerenmane keren d’Issa Dioubaté, A Sina de Coumba Aviane et Nanibali de Manamba Kanté.
Trophée Guillaume Soro du meilleur chanteur africain
Didier Arafat de la Cote d’ivoire, à titre posthume, Innoss’B du RD-Congo, Wizkid du Nigeria, Wally Seck du Sénégal et Diamond de la Tanzanie.
Prix Sow Baïlo pour l’humour
Oumar Manet, Moussa Koffoë, Sow Pedro, Zebal Traoré et Mamadou Thug
Prix Moussa Kemoko Diakité meilleur réalisateur
Le film de Fatoumata Kandé, Légitime défense, Isabelle Sagno, The way, Les larmes de mon peuple de Jacques Kolié, Immigration d’Abdoulaye Baldé et Au nom de l’amour d’Abdoulaye Diakité.
Le trophée KPC
En récompense aux Guinéens qui font la promotion de la culture guinéenne à l’étranger.
Mme Hawa Barry Diallo de miss Guinée Amerique du Nord, DJ Bobo de la Belgique, Mme Aicha Sylla de la nuit des bazins à Paris, Natou Camara transfuge de Idea Black Girls et Mouhamed Gassama, couturier, styliste, modéliste qui a habillé le Syli à la CAN.
“C’est une joie incommensurable. J’ai le cœur tout de glace qu’il y ait un trophée qui porte mon nom. Je remercie ceux qui ont eu l’idée. Je tire bas mon chapeau pour eux”, a réagit Sow Bailo dont le trophée dans la catégorie humour porte le nom.