Après avoir renversé le pouvoir d’Alpha CONDÉ, le Lieutenant Colonel Mamadi DOUMBOUYA, a sommé les anciens ministres et dignitaires, à se présenter au palais du peuple, tout en précisant que l’absence de tout cadre à l’appel, serait considéré comme acte de rébellion à l’endroit du CNRD. La plus part ont répondu à la convocation des militaires. À l’exception de quelques-uns, qui se trouveraient hors du pays, certains en mission d’autres en congés. A date, parmi les ministres absents, beaucoup sont revenus au pays, d’autres par contre non.
L’acte du Lieutenant Colonel Mamady DOUMBOUYA, du 5 septembre dernier, a surpris plusieurs collaborateurs du Président déchu Alpha Condé, qui se trouvaient en mission ou en congés à l’extérieur du pays.
Parmi lesquels, figure Rachid Ndiaye, ancien ministre d’État et conseiller spécial de l’ex-président, qui avait été nommé le 14 juin par le Pr Alpha CONDÉ, comme représentant auprès du Conseil permanent de la Francophonie. La veille du coup d’État militaire, selon Jeune Afrique, Rachid avait pris place à bord du vol Air France pour Paris, afin d’aller présenter ses lettres de créance à la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo.
Dans le même avion, rapportent nos confrères, se trouvait Mohamed Lamine Condé, dit « Comlam », le neveu et chargé de mission d’Alpha Condé, qui rendait visite à sa famille. Tous deux sont toujours en France, tout comme Mamady Sinkoun Kaba. L’ancien Directeur du protocole d’État à la présidence, qui détient la nationalité française, était de la visite officielle en Turquie mi-août. Alors qu’Alpha Condé avait poursuivi ses vacances en Italie, lui est resté à Istanbul jusqu’au putsch pour raison médicale. Ce dernier y est toujours.
D’autres dignitaires de l’ancien régime étaient en mission à l’étranger ce 5 septembre. Parmi eux, l’Ivoirien Ahoua Don Mello. Le conseiller et ami d’Alpha Condé qui s’était selon toujours nos confrères de Jeune Afrique, envolé la veille pour Moscou, à l’invitation de Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, afin de discuter de l’apurement de la dette guinéenne et du contentieux Rusal-Albayrak, lié à la gestion d’infrastructures au port de Conakry. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Ibrahima Khalil Kaba, devait lui aussi être du voyage. Mais il est finalement resté à Conakry, après avoir été retardé par le séjour en Guinée de son homologue érythréen. Don Mello n’est quant à lui jamais revenu.
Après la convocation de la junte, certains Ministres ont pu rejoindre la capitale guinéenne, à l’instar des ministres Amadou Thierno Diallo (Coopération et intégration africaine) et Mama Kanny Diallo (Plan et développement économique). Tous deux se trouvaient à Tachkent, en Ouzbékistan, où ils participaient aux réunions annuelles du groupe de la Banque islamique de développement (BID), avant de rentrer au pays après le putsch. Leur homologue Sanoussy Bantama Sow (Sports), qui participait à une réunion à Abidjan, a également pu rentrer. Il a comme les autres anciens dignitaires, rendu son véhicule de fonction et son document de voyage, conformément aux instructions de la junte.
Enfin, d’autres membres du gouvernement étaient en congés le jour du coup d’État : Mamadi Camara (Économie et finances) se trouvait à Dubaï, tout comme Zeynab Nabaya Dramé (Enseignement technique, formation professionnelle, travail et emploi), tandis que Mariama Camara (Commerce) était au Maroc. Sala Fanyi Camara (Tourisme, hôtellerie et artisanat) était elle aussi en vacances en Turquie. Tous se trouvent toujours à l’extérieur du pays, à l’exception de Mamadi Camara, rentré le 7 septembre 2021. Ces personnes restent pour l’heure, non inquiétez par les nouvelles autorités, qui ont quand-même fait savoir que l’absence tout ancien dignitaire , est considéré comme acte de «rebellion».
Faut-il s’attendre à une interpellation de ces derniers ? surtout quand on sait que parmi eux, il y a des ministres qui sont accusés de détournement. C’est le cas par exemple de l’ancienne Ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploie, accusée d’avoir détourné une somme de 200 milliards de francs guinéens.
Pour rappel, le Comité National du Rassemblement pour le Développement, promet de faire de la justice, la boussole qui va orienter les Guinéens.
Mamadou Saidou Diallo
La haine