Les usagers de l’axe Sonfonia, Wanindara, Enco5, jusqu’à Cosa, font face aux tracasseries policières, à ciel ouvert. Dans cette zone, des citoyens accusent des agents de se livrer à certains actes comme le trafic d’influence et racket.
Au carrefour de la T6, nous avons aperçu des policiers en chaudes discussions avec des conducteurs de taxi (moto et voiture). Attirés par les tournures que ces échanges connaissaient, nous avons décidé d’observer les faits. Interrogé, Maladho Diallo, intercepté ”injustement” alors qu’il roulait d’après lui, a exposé ses colères.
«Si on te demande de donner de l’argent ou on t’envoie à la fourrière, il faut que tu paies 110 000 Gnf. Mais si tu as quelqu’un qui peut intervenir, là on te fait payer moins que ce montant. Si tu leur demandes de te faire un reçu, ils refusent. Et quand tu forces la situation, au lieu de te donner un reçu, on te fait deux reçus et là tu paies 220 000 Gnf », a expliqué le conducteur de taxi moto.
Ismaël Kaba aussi dit avoir fait face aux mêmes problèmes et dans la même zone : «Ces agents de la police routière exagèrent. J’ai l’impression qu’ils ne font pas la différence entre les infractions. Moi, on m’interpelle juste parce que j’ai pris une route secondaire qui mène là où je dois aller. Et ils disent que je suis en infraction, soulignant que j’ai pris un sens contraire. Alors qu’il n’y a aucune issue possible si ce n’est que cette ruelle. C’est après plusieurs discussions que je leur ai donné 50 000 gnf pour ne pas perdre plus de temps. Mais ces dommages », s’indigne cet usager de la transversale Sonfonia-T6-Cosa.
Ces agents sont en outre accusés d’être responsables en grande partie, des embouteillages dans la circulation, au niveau des carrefours, « tout cela pour avoir des miettes dans les mains des conducteurs. Le policier guinéen fait pitié. Ils n’ont aucune notion de ce qu’ils doivent faire », a exprimé monsieur Kaba.
Par contre, les conducteurs de taxi (moto et voiture) sont aussi pointés du doigt, de mauvaises habitudes dans les circulations. Ils se font remarquer de par leurs attitudes de mauvaise conduite, du manque de respect des principes établis sur le long des chaussées et le refus du port des casques, pour ne citer que ceci.
«Pour moi les policiers ont diminué les tracasseries. Si tu sais comment rouler, tu n’as aucun problème. Mais si tu ne sais pas, tu auras toujours des problèmes (…) », rappelle Oumar Sylla, un observateur de la scène.
Madeleine Kotus