Les préparatifs en prélude à la fête de l’Aïd El Kebir ou Tabaski célébrée ce vendredi 31 juillet 2020 se passent dans la difficulté pour les populations suite à la crise économique due à la pandémie de Covid-19 qui a davantage exacerbé la pauvreté.
A 48 heures de la fête, certains citoyens n’ont pas encore trouvé l’animal à immoler. Ils jugent le prix beaucoup trop élevé. C’est le cas de l’imam Abdoulaye Doumbouya rencontré au parc de bétail dans la sous-préfecture de Kintinian à Siguiri.
“les prix varient de 1 à 8 millions Fg. Mais pour avoir un bon bélier, c’est à partir de 5 millons. La majorité des fidèles musulmans n’ont pas des moyens de se payer un mouton cette année. La situation n’est pas facile. Presque le prix du mouton est égale à celui d’une vache”.
Malgré qu’elle soit veuve, Kadiatou magassouba a voulu acheté un mouton pour la fête. Mais, face aux prix, elle na peut pas se le permettre. “Quand je suis arrivée ici ce matin, j’ai été effrayée par les prix. Je serai obligée d’attendre l’année prochaine”.
Aboubacar doumbouya est vendeur. Il justifie la cherté des prix. “Les clients ont raison de dire que les prix sont élevés. Mais, la situation nous dépasse. Nous achetons les moutons en Cfa à la frontière avec le Mali. Nous rencontrons trop de difficultés avec les services de contrôle maliens et guineens. Nous payons aussi le transport. Donc, on ne peut vendre à moins de 1 million. Nous ne pourrons pas s’en sortir à ce prix”.
Billy Nankouman Kéita