Dans un communiqué rendu public ce mardi 29 mars 2022, l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), dit prendre connaissance avec «intérêt» du communiqué final du Sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le 25 mars dernier. Lors de ce sommet extraordinaire, l’institution sous régionale, a donné un ultimatum à la junte au pouvoir, relatif à la finalisation du chronogramme de la transition en cours.
Dans ledit communiqué, L’ANAD fait remarquer que les «manquements» au processus de la transition mentionnés par la CEDEAO, sont ceux que la classe politique guinéenne, notamment elle et le groupe des 58 partis politiques signataires d’une alliance, ont déploré.
C’est à cet égard, lit-on dans le document, que l’ANAD a exhorté les autorités de la transition à prendre en considération les préoccupations de la CEDEAO en procédant entre autres:
«A la finalisation d’un chronogramme de la transition dans le délai imparti par
l’institution régionale; A la mise en place d’un cadre de dialogue avec les acteurs politiques et la société civile pour une gestion inclusive, apaisée et réussie de la transition ; Au respect des dispositions légales et réglementaires dans le processus de récupération des biens présumés appartenant à l’Etat.»
Elle dit reconnaître que les crispations sociopolitiques que connaît la Guinée rendent «nécessaire et urgente l’intervention d’un facilitateur» pour susciter et entretenir le dialogue entre toutes les parties prenantes. C’est pourquoi l’ANAD dit soutenir la décision de la CEDEAO de nommer un facilitateur pour la Guinée.
L’ANAD a par la même occasion, rappelé au CNRD la «nécessité et l’urgence» de publier la liste nominative de ses membres. «C’est un acte important qui participe à la transparence et à la responsabilisation de la gestion des affaires publiques», estime-t-elle.
Réitérant sa disposition à participer à «toute initiative pour une grande inclusivité» dans la conduite des affaires publiques permettant de renouer avec l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais, l’ANAD dit aussi être «prête et déterminée pour user de tous les moyens légaux et légitimes pour défendre les droits et les libertés des Guinéens à choisir ceux auxquels ils veulent confier le destin de la nation.»