Des décideurs, chefs d’entreprises et autres acteurs du développement sont à Conakry pour la 2ème édition du Dialogue sur l’inclusion financière en Guinée et en Afrique (DIA’FIN). Cette rencontre se tient du 27 au 28 novembre dans un réceptif hôtelier de la capitale.
Cette 2ème édition se tient sous le thème : “Inclusion financière et entrepreneuriat des femmes et des jeunes”. L’objectif est de convier des acteurs, décideurs et parties prenantes autour des sessions d’échanges en vue de faire un état des lieux sur les avancées, progrès, défis et l’innovation en cours dans le secteur de la digitalisation de l’inclusion financière.
L’évènement est organisé par la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG). La rencontre vise à offrir un espace de dialogue entre les différents acteurs de la finance inclusive en vue de permettre de dresser un bilan des innovations dans le processus et produits visant à approfondir et élargir l’inclusion financière qui se présente, à l’orienter vers les personnes qui sont les plus exclues, c’est-à-dire les femmes et les jeunes.
Les échanges permettront de comprendre les expériences d’inclusion financière des femmes adultes, des jeunes hommes et des jeunes femmes au chapitre de l’accès de la qualité, de l’usage et du bien-être et d’analyser également comment l’inclusion financière des femmes et des jeunes permet à ceux-ci de profiter de possibilité d’entrepreneuriat, et en particulier en ce qui concerne les microentreprises en phase de démarrage, a évoqué le gouverneur de la BCRG.
Les études ont montré que les programmes d’éducation financière accroissent à la fois le nombre de personnes qui épargnent et le montant moins de leurs épargnes. ‘’Notre tâche consiste à veiller à ce que l’inclusion financière des moyens d’agir aux individus, aux familles et aux petites entreprises en particulier dans les communautés pauvres, parallèlement à des systèmes financiers qui fonctionnent bien et qui peuvent leur procurer l’accompagnement nécessaire par la fructification de leurs initiatives. Je suis sûr que nous examinerons certains de ces sujets plus en détail pendant ces deux jours. Les défis sont nombreux mais je reste convaincu que si chacun joue convenablement sa partition, il sera possible de bâtir une société plus juste et plus inclusive“, a espérer Lounceny Nabé.
La problématique de l’inclusion financière est un enjeu économique majeur pour les économies en développement comme celle de la Guinée, a soulevé le Chef du gouvernement.
“A L’heure actuelle, environ 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services et instruments financiers de base. La plupart sont pauvres et une grande proportion de ce monde est en Afrique. En Guinée, selon les données disponibles, sur une population adulte estimée à 6 millions et demi d’individus, le nombre de personnes titulaires d’un compte bancaire dans une institution financière était d’environ 10% en 2014. Avec la forte pénétration de la téléphonie mobile et le progrès subséquent de la monnaie électronique, ce taux est passé à 23, 5%, soit 1 million et demi de personnes en 2017”, informe le premier ministre.
Bien que cette évolution est constatée, il reste cependant des marges importantes de progression. “Si nous nous comparons aux pays comme le Rwanda, le Kénya, le Sénégal…Où au moins 42% de la population détient un compte bancaire. Pour réduire l’extrême pauvreté et l’exclusion sociale qu’elle induit, il est essentiel de mettre en place des politiques publiques, spécifiques afin de maintenir et relancer une croissance forte, durable et inclusive“, suggère Ibrahima Kassory Fofana.
L’inclusion financière est une dimension essentielle de cette action. Mais les défis sont énormes. Ainsi, pour combattre la pauvreté, il faut qu’il y ait conjugaison d’efforts des parties prenantes: les entreprises, les régulateurs et les législateurs, la précarité et l’exclusion.
“Je vous invite donc à travers ces travaux, à cerner les défis et les obstacles qu’il faut surmonter en vue de formuler les recommandations pertinentes quant aux stratégies d’inclusion économique et sociale, assortie de conseils spécifiques en matière de promotion de l’emploi des jeunes et des femmes”, a dit le Chef du gouvernement.
Les parties prenantes animerons des panels sur des thématiques liées au développement socioéconomique durant ces deux jours.