Ancienne députée à l’assemblée nationale et ancienne ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté sous Alpha Condé, Zalikatou Diallo, ne cache pas sa joie par rapport à la confiance portée sur certaines femmes pour appartenir au gouvernement de la transition.
Alors que les nominations se poursuivent progressivement, déjà cinq femmes ont été choisies sur les douze ministres nommés.
“Nous sommes satisfaits dans la mesure où à l’assemblée nationale, nous nous sommes battus pour qu’il y ait la parité entre homme et femme en Guinée “, s’est réjoui l’ancienne ministre au cours d’un entretien à Espace FM.
Dame Zalikatou Diallo, revient sur les efforts fournis pendant la 8ème et la 9ème législature pour que cette parité soit une réalité en Guinée. C’est notamment, la mise en place du forum des femmes parlementaires qui a mené beaucoup d’actions dans ce sens.
“Avec l’assistance des partenaires techniques et financiers de la Guinée, nous avons pu élaborer la loi sur la parité. Et dans la constitution qui vient d’être suspendue, nous avons œuvré pour que dans les dispositions de l’article 9, qu’on mette des dispositions concernant la parité en République de Guinée”, a-t-elle expliqué.
C’est le 2 mai 2019, que la loi sur la parité a été votée à l’unanimité à l’assemblée nationale. Elle n’a pas été appliquée pendant la neuvième législature parce qu’il y avait un processus à suivre avant d’en arriver là.
C’est notamment l’inclure dans les dispositions du code électoral, ce qui n’a pas été fait parce que la Guinée devait aller aux législatives.
Pourtant, la charte de la CEDEAO est très claire. On ne peut pas toucher à cette loi six mois avant une échéance électorale.
“Alors, il fallait respecter ce délai, le code électoral n’a pas été révisé parce qu’on était pris par le temps”, précise l’ancienne parlementaire Zalikatou Diallo.