Le procès dans l’affaire Elhadj Doura se poursuit devant le tribunal criminel du TPI de Dixinn. Ce lundi 28 juin 2021, Mamadou Samba Diallo poursuivi pour complicité d’enlèvement et de séquestration a comparu.
À la barre, le prévenu a reconnu avoir passé quelques jours de surveillance auprès de l’opérateur économique. Cependant, il nie être complice dans l’enlèvement et la séquestration d’Elhadj Doura. Poursuivant, il ajoute qu’il ne savait pas que le vieux était un otage.
« Je travaillais dans une usine où je percevais 40.000 GNF, c’est Ibro (en fuite) qui a sollicité mes services et qui m’a proposé 80.000 GNF par jour pour que je reste avec Elhadj Doura, qu’il disait être un de ses proches qui est malade. C’est ainsi que je suis resté avec le vieux à Maferenyah pendant deux jours. Au 3e jour, j’étais avec petit Sow, le vieux ne s’est pas levé. J’ai touché son cœur et ses bras, il ne faisait plus de mouvements. Après un instant, Ibro et «Zimbabwe» sont revenus pour nous demander de l’état de santé d’Elhadj Doura, finalement, ils ont su qu’il est mort. Il m’a envoyé puiser de l’eau. En allant au puits, j’ai pris la fuite. Je ne me suis pas dirigé vers chez moi, par peur d’être vu par Ibro.”
Sur ces témoignages de Samba, le procureur a demandé au prévenu s’il ne regrette pas les actes qui ont conduit au décès d’Elhadj Doura.
Sur cette question, il répond : «Je regrette. À partir du moment où j’ai été entraîné dans une situation que je ne maîtrisais pas».
Poursuivant, le ministère public a cherché à comprendre pourquoi Samba n’a pas informé les autorités quand il a su que le vieux est décédé. «Je ne pouvais pas le faire, parce que j’avais peur et j’étais sous le choc», a-t’il laissé entendre.
Pour rappel, Elhadj Doura a été enlevé au petit matin du 03 décembre 2017, à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma. Ses ravisseurs avaient par la suite exigé le payement d’une rançon pour sa libération. Malgré le payement de la rançon, il a trouvé la mort dans les mains de ses ravisseurs.