La CEDEAO a changé de position et a décidé d’envoyer une mission d’évaluation à Conakry, alors que les regards étaient orientés vers une éventuelle sanction émanant de l’institution sous-régionale, telle que prévue lors de son sommet à Accra.
Cette décision prise suite à l’expiration du délai d’un mois que l’institution avait donné au CNRD pour définir la durée de la transition, ne signifie pas que le pays a échappé à la colère des chefs d’État de l’organisation sous régionale. C’est la lecture d’Ibrahima Balaya Diallo, président du Mouvement Forum Civile Guinéen.
«Ce qui vient d’arriver concernant la transition guinéenne commence à interroger tous les Guinéens. C’est vrai que la date butoir c’était le 25, mais ça ne veut pas dire que forcément qu’il y aurait des répressions contre la Guinée. Mais ce qui reste clair lors de la prochaine rencontre le pays sera à l’ordre du jour», a-t-il réagi.
Le prochain sommet de la CEDEAO est prévu au mois de mai. Si les lignes ne bougent pas, cet activiste de la société civile se dit convaincu que des sanctions vont tomber.
Ibrahima Balaya Diallo s’insurge contre les dernières sorties du porte-parole du gouvernement qui selon lui, ne joue pas à la faveur de la junte au pouvoir.
«La Guinée n’a pas échappé aux sanctions de la CEDEAO. Parce que si rien n’est fait lors de la prochaine rencontre des chefs d’État de la CEDEAO des sanctions seront prises. Et puis je pense que la réaction même du porte-parole du gouvernement M. Ousmane Gaoual Diallo ne facilite pas les choses”, estime le président du Forum Civile Guinéen.»