Poursuivis devant la Cour d’appel de Conakry par les responsables du FNDC, l’ancien Directeur central de la police judiciaire (DPJ) et l’ancien commandant de la Brigade de Recherches et des Investigations (BRI) devaient répondre aux questions du juge en charge de cette affaire, ce lundi 28 mars 2022. Mais le dossier a été renvoyé le 11 avril 2022 pour cause l’absence de l’avocat général en charge du dossier.
Après avoir appelé ces deux officiers de police à la barre, le parquet a pris la parole et a invité le juge audiencier Djeïla Barry de renvoyer le dossier à la quinzaine, c’est-à-dire le 11 avril prochain. La demande a été acceptée mais par contre, elle n’a pas été du goût de la partie civile. Pour Me Pépé Antoine Lamah, ce procès ne fait que traîner devant cette cour.
«Le dossier est en train de tarder devant la Cour d’appel inutilement, on aurait souhaité que cette affaire soit évacuée aujourd’hui, très malheureusement la cour a estimé que monsieur Dian Bora Diallo, l’avocat général en charge du dossier n’était pas dans la salle. La cour a estimé que c’est lui qui maîtrise parfaitement le dossier, et de fait, elle a renvoyé au 11 avril 2022. Chose que nous déplorons. Car en procédure pénale, le ministère public se singularise par son indivisibilité en cas d’absence d’un de ces membres, un autre membre du ministère public doit prendre la relève et continuer comme si c’était la même personne. Mais nous respectons cette décision. Nous espérons qu’à la date du 11 avril, nous allons évacuer cette affaire afin de se retrouver très prochainement devant le tribunal de première instance de Dixinn pour la suite de la procédure» a-t-il déclaré, à la sortie de l’audience.
Par ailleurs, l’avocat de Fabou Camara et Mohamed Lamine Simankan quant à lui, pense que le renvoie de ce dossier a tout son sens en cas d’absence de l’avocat général en charge de ce dossier.
« Je pense que c’est le déroulement normal des procédures judiciaires. Le plus souvent nous sommes commandés par une lenteur qui ne dit pas son nom. Le ministère public normalement est indivisible. Ça veut dire que même en l’absence d’un procureur, un autre peut valablement représenter le ministère public dans une procédure. Mais tel n’a pas été le cas. Malheureusement nous avons dû accepter une autre décision de renvoi à deux semaines pour permettre au parquet d’avoir un représentant qui puisse valablement représenter ce côté », a souligné Me Elhadj Fodé Kaba Chérif.
Il faut rappeler que le parquet général avait récusé le premier président de la Cour d’appel de Conakry en charge de ce dossier, pour n’avoir pas exécuter le mandat d’arrêt décerné contre les prévenus poursuivis pour des faits de violences volontaires, atteinte à la vie privée, violations de domicile, destruction de biens, notamment contre Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo, tous responsables du Front national pour la défense de la Constitution.