Poursuivi pour des faits ‘’d’arrestation arbitraire, de dénonciations calomnieuses, menaces, violences et injures’’ contre l’activiste de la société civile Oumar Sylla (Foniké Menguè), les débats ont été épuisés devant la Cour d’Appel de Conakry ce lundi 28 février 2022.
A son tour de mener ses réquisitions, le représentant du ministère public a fait croire qu’en ce qui concerne les cas de détention arbitraire, la dénonciation calomnieuse attribués à Fabou Camara, ont été prouvés de manière incontestable. Poursuivant, Mamadou Dian Bora Diallo a requis une peine de 2 ans de prison dont un an avec sursis assorti d’une amende de 5 millions de francs guinéens. Le parquet général soutient qu’en condamnant le prévenu, le président de la Cour Djéila Barry donnerait trois messages forts.
Pour le parquetier, le premier message sera celui de montrer aux dépositaires de la loi qu’eux-mêmes doivent agir dans le strict respect des règles et procédures. Deuxièmement, celui de rassurer les citoyens que quel que soit le temps, justice leur sera rendue. Et le troisième message est la restauration de la confiance entre la justice et les citoyens guinéens.
Pour les avocats de la défense, le dossier est vide de sens. Selon Me Saa Tolno, il n’a jamais été démontré devant la cour que c’est Aboubacar Fabou Camara qui aurait arrêté Oumar Sylla. Le prévenu à son tour, a plaidé non coupable. Il a affirmé à la barre avoir toujours agit selon la loi et jure d’avoir dit toute la vérité dans cette affaire.
À la sortie de la salle des audiences, les avocats de la partie civile se sont dits rassurés :
« La cour après avoir entendu toutes les parties à ce procès, pourrait entrée certainement en condamnation à l’encontre de monsieur Aboubacar Fabou Camara, ex contrôleur général de la police. (…) La partie civile par ma voix a sollicité que le prévenu soit retenu dans les liens de culpabilité des faits à lui reprocher. Et, condamné conséquemment au paiement de la sommation de 1 milliard de francs guinéens. Le ministère public dans un ton cohérent, précis et direct a abordé dans le même sens avec une démonstration beaucoup plus pertinente », a expliqué Me Pépé Antoine Lamah.
Toutesfois, il faut signaler que dans le premier dossier qui oppose Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno à Fabou Camara et son adjoint Mohamed Lamine Simakan, le mandat d’arrêt émis a été suspendu jusqu’à la fin de la procédure de récusation de la cour introduite par le parquet général.
Cependant, le verdict est attendu pour le 14 mars 2022.
Saidou 2 Sow