Ce mardi 27 février 2018, le substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn a requis deux ans de prison assorti de sursis contre Mariama Koulibaly qui était d’ailleurs présente au procès.
Le ministère public juge que l’épouse de l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille et de Liverpool avait fourni un faux acte de mariage lors du procès qu’elle avait acclimaté contre son époux au mois de décembre 2016.
Toutefois, Me Sidiki Bérété, avocat de Mariam Koulibaly, dans sa plaidoirie, réitère avoir fourni le bon acte de mariage qui est celui établi par les autorités françaises en 1997. Il a insisté que Aboubacar Titi Camara s’est marié avec Mariama Koulibaly en 1997 en France. Mais, venant d’un « pays religieux » et voulant prouver à l’opinion guinéenne qu’il s’est désormais marié, l’ancien footballeur du Syli a alors organisé en 1999 une autre cérémonie à Conakry. Au cours de cette « cérémonie de face », le couple a alors procédé à un semblant de signature pour les formalités d’usage.
Selon Me Bérété, le seul vrai acte de mariage reste donc celui établi en 1997 et qui a permis à Titi Camara de payer moins d’impôt en France et d’y acheter deux appartements qu’il a fini par revendre.
Mariama Koulibaly a la double nationalité française et guinéenne. “Cette dernière est acquise par le mariage avec Titi”, dit-il. Même si fausseté en était, insiste l’avocat, l’ancien ministre des Sports ne devrait pas attendre jusqu’après 19 ans de mariage et trois enfants pour en évoquer. Me Bérété estime que de tous les trois différents actes pour le même mariage le vrai reste et demeure celui de 1997, qui a marié le couple sous le régime de la communauté de biens.” Et Malgré ça, “Titi a abandonné cette femme avec ses enfants, l’accusant d’adultère. Elle qui a une piscine dans sa cour, a été logée à même le sol chez le ministre de l’emploi Damantang Camara où elle devait traversé la cour torse nu pour aller dans les toilettes”, s’est indigné l’avocat.
Pour sa propre défense, Mariam Koulybaly a réitéré qu’elle « n’a rien à se reprocher ».
En réplique, le représentant du ministère public a indiqué que l’ambassade de France en Guinée n’a jamais confirmé l’acte fourni par Mariama Koulibaly.
Pour sa part, l’avocat d’Aboubacar Titi Camara a souligné que son client n’a jamais refusé ses enfants. C’est la femme qui les a pris, empêchant l’époux de s’en occuper. De toutes les façons, a-t-il ajouté, “la communauté de biens n’a jamais été mentionnée dans leur acte de mariage. Elle avait quel bien pour apporter au couple ? C’est plutôt mon client qui se battait dans les différents clubs de football pour subvenir aux besoins de sa famille“, a-t-il ajouté.
Pour rappel, Mariam Koulibaly avait réussi à faire condamner son époux en décembre 2016. L’épouse de l’ancien capitaine du Syli national, Aboubacar Titi Camara, risquerait de perdre l’acte 2 du feuilleton judiciaire qu’ils animent depuis 2016, alors qu’elle avait pu condamner son époux pour faux et usage de faux sur leur acte de mariage mais aussi pour coups et blessures volontaires. Les mêmes faits seront-ils reprochés à Mariama Koulibaly le 13 mars prochain jour de sentence par le président du tribunal de premier instance de Dixinn?
Affaire à suivre…