L’information sur un prétendu détournement de la ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle fait la Une des réseaux sociaux et des médias guinéens ces dernières 24 heures.
Zeinab Dramé, c’est son nom, est accusée à tort ou à raison d’avoir détourné plus de 200 milliards de francs guinéens. Pour l’opposant Bah Oury, le président Alpha Condé qui a déclaré la guerre contre les délinquants économiques, s’il en a la volonté, doit prendre ce dossier en main.
Le président du parti UDRG déplore aussi la réaction du gouvernement qui, dans un communiqué, a démenti les accusations portées contre la ministre avant de mettre en garde le média qui a relayé cette affaire.
«D’une manière ou d’une autre, le gouvernement devrait avoir une attitude de réserve, et déclencher une enquête pour s’assurer de la véracité de l’information ou pas. Mais on dit niet, il n’y a rien avoir et quiconque en parle on l’enferme ou on le met devant la juridiction chargée de sanctionner la presse. C’est déjà un empiétement à la liberté d’expression et à la liberté du journaliste de faire ressortir la vérité pour la mettre à la disposition de l’opinion», a réagit Bah Oury à l’entame
Deuxième aspect, l’ancien ministre de la Réconciliation pense qu’une seule personne ne peut détourner un tel montant. Sinon 200 milliards auraient permis de régler la problématique de l’électricité, ne serait-ce que dans une seule localité du pays, regrette-t-il.
« Donc c’est un dossier qui mérite qu’on y mette un dispositif pour connaître les défaillances et apporter des mesures correctives. Mais si on ne veut rien faire on va fermer les yeux», dit-il.
Bah Oury a fait savoir qu’il n’est pas surpris par ce sujet qui vient mettre en évidence la corruption au sein de l’administration guinéenne: «Peut-être c’est dans les luttes internes pour des positions où certains veulent dégager d’autres. Sinon globalement le système lui-même est vérolé par la corruption.»