Créé le 10 mai 2016, le forum des femmes parlementaires a enregistré un bilan positif au terme de la première mandature de deux ans et demi de Hadja Fatoumata Binta Diallo. Les femmes parlementaires avaient organisé vendredi 23 août pour toiletter les textes de l’organisation.
Hadja Fatoumata Binta Diallo se dit satisfaite de son bilan pendant son mandat, car dit-elle, le forum des femmes parlementaires a réussi à fédérer les femmes guinéennes évoluant différentes structures afin de réduire les disparités entre l’homme et la femme : « Nous avons réussi à fédérer les femmes, c’est-à-dire les femmes des partis politiques, des ONG et les parlementaires. C’est ce qui nous a permis de faire voter le code civil qui était dans les tiroirs depuis 18 ans. Nous avons aussi réussi à faire voter la loi sur la parité. Mais quelle a été la démarche qui nous a permis de voter la loi sur la parité ? Nous avons fait le tour de la Guinée avec des femmes des partis politiques et des ONG pour dire aux femmes que nous représentons 52% de la population. Donc nous devons nous prendre en charge. C’est-à-dire il faut que les femmes se lèvent, disent oui à notre démarche. »
La Secrétaire générale du forum, le Dr Zalikatou Diallo se félicite de leur bilan et affirme que les femmes étaient représentées dans les différentes structures parlementaires au niveau africain et international.
Quant à Boubacar I Bah du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), il a fait savoir que son institution appuie l’Assemblée nationale depuis 2014, notamment dans le cadre de la formation des femmes afin que, dans le cadre du travail parlementaire, qu’il y ait une prise en compte des questions de genre et d’égalité de sexes.
Plus loin, Boubacar I Bah rappelle certains acquis de l’appui du PNUD à l’Assemblée nationale : « Au niveau législatif, il y a eu plusieurs textes qui sont adoptés. C’est notamment le code civil, le code pénal qui a plusieurs dispositions qui ont réglé des discriminations, mais aussi d’autres violences basées sur le genre que nous avons incriminées. Au niveau du code civil, il faut noter qu’il y a plusieurs dispositions discriminatoires qui ont été abrogées et remplacées. L’ancien code disait par exemple que la femme ne devait pas choisir la profession de son choix, il faut l’avis de son mari. Maintenant les deux conjoints sont libres de choisir leur profession. Dans l’ancien code, c’était le père chef de famille, désormais c’est une autorité parentale. Donc le père et la mère ont les mêmes responsabilités à gérer leur famille. »