Les avocats de l’ancien premier ministre Kassory Fofana et ses collègues du gouvernement d’Alpha Condé, étaient face de la presse ce mercredi 27 avril 2022. Ils ont dénoncé les ‘’attitudes’’ du président de la CRIEF qui a déclaré irrecevable la demande de mise en liberté de leurs clients.
Pour Me Sidiki Bérété, le juge a été intimidé par le décret intervenu au ministère de la justice dans lequel beaucoup de magistrats ont été déplacés ou remplacés. L’avocat indique que tout était en leur faveur dans cette procédure, car le ministère public ne s’est pas opposé à la levée des mandats. Il a juste voulu justifier le bienfondé de sa procédure, mais ne s’est pas opposé à la demande de mise en liberté.
L’avocat ajoute que le juge n’a pas été indépendant dans cette affaire : «Vous avez formulé une demande, l’adversaire a acquiescé. Qu’est-ce qui empêchait le juge de lever le mandat. Il a été intimidé. Il a manqué du courage au juge à cause du décret intervenu pour le dissuader [..], systématiquement. Dans l’ensemble des procédures le parquet a opté pour la détention. Comme il y avait deux juges qui se croyaient indépendants, on les a fait sauter automatiquement par un décret et le président de la CRIEF était obligé d’obtempérer», a signalé Me Sidiki Bérété.
«Tant que l’inamovibilité des magistrats, le plan de carrière des magistrats n’est pas établi et assuré, aucun juge ne peut prétendre être indépendant. Parce que si vous faites la tête dure, on va vous faire sauter par un décret », a-t-il dénoncé.