La Convergence pour la Renaissance de la Démocratie en Guinée (CORED) a décidé de tourner la page des partis politiques qui ont démissionné au sein de la coalition. Elle a procédé au remplacement des membres dont les formations politiques se sont retirées.
Mamadou Sylla, président de la CORED que nous avons joint mercredi soir, a indiqué qu’il n’y a pas une position fusée en politique. A l’entendre, les décisions de départ de Fodé Mohamed Soumah de la GeCi, Siaka Barry du MPDG, Aboubacar Soumah du GDE, de quitter la coalition, n’a pas [trop] d’effets surtout négatifs, au fonctionnement de la structure qu’il dirige.
Qu’est-ce qui les a poussés à partir ?
Mamadou Sylla n’en sait pas trop. Néanmoins, il se dit fondateur d’une grande coalition. Une coalition d’une ancienneté de plus de 2 ans créée depuis au temps du régime d’Alpha Condé. «Je ne sais vraiment pas ce qui les a motivés à partir, car partout où ils vont, ils seront rétrogradés si c’est un problème de grade. Si vous êtes commandants ou capitaines ici et vous allez quelque part, vous vous retrouvez lieutenant, c’est un peu difficile», a ironisé le président de la CORED.
Il indique que sa coalition n’est pas fâchée. C’est pourquoi elle a pris acte de leurs départs. «On dit que ce sont nos frères, on a travaillé ensemble pendant longtemps. Il n’y a pas de méchanceté possible. On a compris que la politique, c’est comme ça. On est dans un pays libre et puis la politique, c’est la démocratie.»
«Combien de personnes, le train prend au départ et combien arrivent à la dernière station? C’est ça la politique. D’autres arrivent et d’autres s’en vont…», martèle-t-il avant d’ajouter : «On a reçu trois nouvelles adhésions. On reçu le PDCD de Néné Moussa Maleyah et deux autres partis en provenance du RPG. Il faut espérer que plus tard, on va se rencontrer, parce que rien n’est fait pour le moment. Tout le monde se cherche.»
Mamadou Sylla a rappellé aussi: «Parmi ceux qui sont partis, si je prends l’exemple sur MPDG (parti de Siaka Barry, Ndlr), il était vice président du CORED. Ensuite, lui-même, on était très d’accord. Mais ils ne m’ont pas laissé le temps de discuter avec eux. J’ai vu seulement leurs courriers.»
Le président de l’UDG finit par dévoiler qu’il y a des acteurs qui ont eu des complexes, certes, «mais ce n’est pas seulement à la CORED. Il y a des leaders qui sont complexés tout simplement. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Il faut faire doucement. Il faut travailler par la tête et non par le cœur.»
2SOW