Il s’agit d’un événement culturel qui regroupe nombreux acteurs impliqués dans le monde artisanal et le développement du contenu local, à Conakry. Lancé ce lundi 25 octobre 2021, aux chapiteaux du palais du peuple, ce salon servira d’espace pour des échanges en faveur de l’épanouissement du secteur.
Le salon Label Guinée, c’est une première réponse à une problématique centrale, souligne Mohamed Bangoura, commissaire général du Salon Label Guinée. « C’est comment faire de telle sorte qu’au quotidien, le made in Guinée soit de plus en plus présent. Pas qu’on ait que du made in Guinée, c’est impossible. Mais qu’on ait davantage du made in Guinée. C’est le pari que nous avons pris et au regard de votre mobilisation, au regard de votre adhésion, qui n’en est qu’à sa première édition, on peut dire qu’ensemble, dans les prochaines années, ce pari, nous allons le réussir, ce défi nous allons le relever », a-t-il souligné.
Cette initiative constitue une meilleure insertion de la Guinée dans l’environnement régional, notamment dans la zone de libre-échange, et de l’autre côté, favoriser aussi une intégration régionale et continentale. C’est aussi le moyen de pourvoir une croissance inclusive, partagée, une croissance qui, d’après le représentant du PNUD en Guinée, donne place à l’équilibre des grands secteurs.
«Ce salon est une belle initiative en ce sens, qu’il est un lieu d’échanges, de rencontres, de brassages, mais surtout donner une grande visibilité au savoir-faire guinéen, qu’il faut valoriser. Cette valorisation doit commencer par le ‘’Consommons guinéen’’. D’ores et déjà, vous savez pouvoir compter sur la détermination du ministre pour soutenir l’industrie locale et lui donner les moyens de réussir les défis auxquels elle fait face et qui sont nombreux. Il s’agit entre autres : l’autosuffisance alimentaire et de l’exportation du made in Guinée. La structuration de nos efforts est indispensable pour pouvoir revendre à l’étranger et faire face à la guerre commerciale dont le feu générateur, est la mondialisation», a rassuré Victor Bangoura, chargé du contenu local à la primature et représentant de monsieur Mohamed Béavogui.
Des panels seront animés sur l’entrepreneuriat jeune, le contenu local et d’autres thèmes relatifs au développement de l’artisanat guinéen. Par ailleurs, des jeunes stylistes ont rehaussé le niveau de l’événement par leur présence. C’est le cas de Saidou Barry, le patron de SOGORE Création.
«Pour moi, c’est un grand plaisir d’être parmi les exposants. Nous faisons des chemises, des T-shirts, des jupes…, à base du textile guinéen. Le coup est abordable. Pour s’offrir un bazin de Bamako, ce n’est pas moins de 600000 Gnf. Mais un Leppi à 300 000 ou à 250 000, moi je crois que c’est abordable», a dit ce jeune exposant.
A travers ses expériences, Saidou arrive à créer de la différence entre son entreprise et plusieurs autres, d’où l’affluence des visiteurs devant son stand, lors de la première journée du Salon Label Guinée.