Poursuivis pour ”détournement de deniers publics, blanchiment d’argent, enrichissement illicite et corruption” l’ancien premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana et les ministres Dr Mohamed Diané et Oyé Guilavogui ont été fixés sur leur sort ce mardi 26 avril 2022 devant la Cour de Répression économique et Financière CRIEF en ce qui concerne leur libération ou pas en attendant leur procès.
Après deux audiences reportées par le président de la CRIEF portant sur leur libération, Kassory et Cie avaient refusé de payer la caution demandée par la cour pour être extrait de la prison et être entendu par la chambre de l’instruction de la CRIEF le vendredi 15 avril dernier. C’est pourquoi ils continuent à séjourner à la maison centrale depuis le 06 avril 2022. Mais ce mardi, leurs avocats ont été débouté par la cour. Après plusieurs heures d’audience avec les avocats à l’absence des prévenus, Me Sidiki Bérété dit avoir: « malgré l’ensemble de nos moyens, ils ont trouvé des moyens de contourner la légalité par ce que nous avons dit démonter selon l’article 461 que la flagrance est impossible. Il faut que l’individu soit arrêté en flagrant délit. Donc nos clients n’ont jamais été arrêté en flagrant délit. Imaginez-vous qu’on vous dise de justifier le budget de 2011, 2015. Est-ce qu’on peut parler de flagrance ? L’article 114 du code de procédure pénale a été violé en son aliéna 2. Quand une infraction est traitée par une procédure spéciale, la flagrance est impossible. Et l’article 041 sur le blanchiment d’argent et la corruption et autre disposent clairement que la procédure en matière de ses infractions est imprescriptible. Alors si c’est imprescriptible c’est une loi de procédure. Ça veut dire le procureur ne pouvait pas prendre en flagrant délit. On les a pris en flagrant délit tout simplement pour les envoyer en prison et les maintenir là-bas. La CRIEF est l’instrument du sale boulot. Il n’y a pas de base. On les maintient par ce qu’ils sont forts au mépris de la dignité humaine» a déclaré l’avocat des prévenus.
Mais Me Sidiki Bérété a promis que lui et ses collègues vont « malheureusement relever appel à la cour suprême dans les jours à venir».