La classe politique continue de critiquer la décision du CNRD annonçant la libération de l’ancien président Alpha Condé.
Des acteurs politiques qui doutent désormais de la sincérité qui caractérise la démarche de la junte au pouvoir à Conakry, voient cette annonce comme une façon de tromper la vigilance des Guinéens.
“Moi je dis que c’est des fleurs, c’est une façon de tromper le peuple de Guinée et tromper la CEDEAO pour éviter que cette CEDEAO prenne des sanctions sévères contre la junte qui n’écoute plus personne”, s’exprime Rafiou Sow président du parti Rassemblement pour le renouveau et du progrès.
Plus loin, Rafiou Sow voit derrière cette décision du CNRD un lien avec le retrait du RPG des activités de la transition notamment le dialogue et les assises nationales.
“Aujourd’hui c’est parce que d’un côté la CEDEAO menace et que le RPG aussi a suspendu toute sa participation dans les activités de la transition jusqu’à la libération totale d’Alpha Condé et les autres cadres qui sont en prison. Alors c’est une façon de soulager le RPG, l’encourager à venir autour de la table du dialogue”, a-t-il martelé.
Les cadres du RPG oui, mais, Rafiou Sow précise que ceci ne change à rien la position de l’ANAD dans sa perception de la conduite de la transition.
“Nous à notre niveau au niveau de l’ANAD ils ne pourront nous convaincre avec ça c’est trop léger. Nous nous estimons que ce sont des deals, M. Alpha Condé est toujours le prisonnier de Mamadi Doumbouya”, a confié le leader du parti PRP.
Rafiou Sow affirme clairement qu’il ne partage pas l’avis de ceux qui pensent que la libération annoncée d’Alpha Condé est un acte purement humanitaire.
Cet acteur politique estime par ailleurs que toutes les conditions sont réunies pour que la Guinée n’échappe pas à la colère des chefs d’État de la CEDEAO après la fin de l’ultimatum.
Malheureusement regrette t-il, “Mamadi Doumbouya et ses proches ont les mains dans les caisses de l’Etat ils ne souffriront pas, c’est les citoyens pour lesquels la vie est extrêmement chère qui vont subir les conséquences de ces sanctions là”, a-t-il conclu.