Dans une de ses sorties médiatiques récentes, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a laissé entendre que la Mauritanie s’est retirée de la CEDEAO mais ça ne lui a pas empêché de vivre, en faisant allusion aux menaces de sanctions brandies par l’institution sous régionale contre la junte, dans le cadre la conduite de la transition en cours. Intervenant dans l’émission Mirador ce mardi 26 avril 2022, Mamadou Aliou Barry, chercheur en géopolitique et consultant international sur les questions de paix, de sécurité et de défense, n’a pas fait de cadeaux à celui qu’il dit être son ami.
Dans ses explications, Aliou Barry a dit être «surpris», de la sortie médiatique de son ami Ousmane Gaoual. D’ailleurs, il dit penser que celui-ci, «a confondu son poste de porte-parole de gouvernement à son ancienne fonction de directeur de communication de l’UFDG. Comment un porte-parole de gouvernement peut dire des contrevérités, je le cite par exemple quand il dit que la Mauritanie est sortie de la CEDEAO. Ce qu’il ne sait pas c’est que la Mauritanie est sortie de la CEDEAO en 2000 pour rejoindre l’Union du Maghreb Arabe. Comme ce projet qui a été initié par le Colonel Kadhafi n’a pas vu le jour, la Mauritanie depuis mai 2017 tape à la porte de la CEDEAO pour y revenir. Comment il peut faire cette comparaison et au moment où le ministre des affaires étrangères est à Accra pour essayer de plaider la cause du CNRD, je trouve que c’est terrible et c’est un mauvais casting. Je pense qu’il (Ousmane Gaoual ndlr) doit revoir sa copie.»
Pour le consultant international sur les questions de paix, de sécurité et de défense, Ousmane Gaoual Diallo « n’est pas à son poste parce qu’à ce niveau, dans une période de transition, de crise, on doit pouvoir remuer sa langue plusieurs fois et parler sans passion. Je pense qu’il fait un tort aujourd’hui au CNRD et au gouvernement de la transition. Je ne comprends pas quel est l’intérêt du gouvernement guinéen aujourd’hui de croiser le fer avec la CEDEAO qui n’a pris aucune sanction à date contre la Guinée.»
Le chercheur en géopolitique n’a pas cassé sa crainte face à des éventuelles sanctions de la CEDEAO contre la Guinée.