Les chefs d’États de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se sont prononcés une nouvelle fois sur la situation au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, notamment sur les chronogrammes de la transition dans ces pays. Ils ont donné à cet effet, des ultimatums aux militaires qui sont au pouvoir afin d’anticiper l’organisation des élections et céder la gestion aux civils.
Sur le cas de la Guinée spécifiquement, la CEDEAO a donné un délai d’un mois, jusqu’au 25 avril prochain au CNRD, pour qu’elle présente un calendrier ‘’acceptable’’ pour la transition.
Pour le président de l’UDRG, il est nécessaire que les Guinéens se parlent afin de trouver une solution à cette crise : «Raison de plus, de se parler, de discuter pour enlever tous les rideaux qui empêchent que la lumière puisse éclairer la société guinéenne. Il y a des interrogations, et ces interrogations sont légitimes. Il faudrait que les acteurs du premier plan notamment le CNRD, le CNT, les structures qui vont être mises en place, selon ce qu’ils envisagent de faire, puissent plancher rapidement pour nous permettre d’avoir une meilleure visibilité», a déclaré Bah Oury.
Par la même occasion, l’ancien ministre de la réconciliation nationale et membre du Comité national des assises (CNA), a signalé que tout le monde devait exige du CNRD, de fixer la durée de la transition au moment de l’élaboration de la charte. Mais, estime-t-il, le flou qui entoure la junte risque d’alourdir les peines.
« C’est vrai qu’il y a eu des lenteurs, à mon avis des erreurs d’approche, parce que la charte aurait dû prendre en compte la durée de la transition dès le début. C’est vrai qu’il y a part et d’autre certainement des propositions contradictoires qui font que jusqu’à présent, on n’est pas parvenu à délimiter la période liée à la transition. Dès le 14 septembre, nous avions écrit qu’il y a nécessité de fixer la période de la transition. Et nous avons fait des propositions en ce moment-là, pour une durée transitoire de 30 mois. (…) Le manque de clarté risque d’alourdir l’atmosphère initialement, alors que nous devrions nous mobiliser pour faire en sorte que la transition soit une réussite dans l’intérêt de la Guinée», a-t-il suggéré.