La conférence des chefs d’États et des gouvernements de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’est réunie en session extraordinaire ce vendredi 25 mars 2022, à Accra. L:Organisation sous-régionale a examiné l’évolution de la transition en République de Guinée. Elle a donné un ultimatum à la junte, pour la finalisation du chronogramme.
La CEDEAO dit exprimer «sa forte préoccupation » par rapport à «l’absence de visibilité» sur la situation de la transition en cours.
Notant que le délai de six mois qu’elle avait proposé pour la tenue des élections n’a pas été respecté, et faisant remarquer que le chronogramme de la transition n’est toujours pas disponible au pays du Colonel Mamadi Doumbouya, et indiquant que la situation sociopolitique se «dégrade» du fait de l’insuffisance de dialogue entre le gouvernement les acteurs politiques et de la société civile, elle demande la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022. Passé ce délai «des sanctions économiques, financières, entreront immédiatement en vigueur.»
Elle demande aussi au gouvernement de renforcer «l’inclusivité et le dialogue» avec les acteurs politiques et la société dans la gestion de transition en vue de réduire «les tensions» dans le pays et assurer une transition apaisée.
Elle invite par la même occasion les autorités de la transition, à respecter les dispositions légales dans le processus de récupération des biens «présumés» appartenir à l’État.
Plus loin, la conférence a réaffirmé sa décision de nommer un facilitateur pour la Guinée, pour dit-elle, faciliter le dialogue entre les parties prenantes.