La structure Sansi Bankhi a organisé la journée dénommée SAFER internet Day GN à l’université Nongo Conakry, ce samedi 26 février 2022, autour du thème : ‘’Enfants connectés, tous concernés!”. L’événement a lieu en prélude de la première édition des ‘’48heures du digital en Guinée’’.
Cet événement a regroupé plusieurs étudiants de cette université, des activistes de la société civile et des représentants des ministères en charge de l’enseignement supérieurs. Un panel a été animé à cet effet, par des spécialistes des questions relatives aux technologies de l’information et de la communication.
Les nouvelles technologies et le monde du numérique ont, selon Aminata Deen Touré, directrice générale de l’Innovation au ministère de l’enseignement supérieur, transformé et bouleversé le quotidien des citoyens à un rythme fulgurant en faisant une belle révolution, mais « comme toutes révolutions, elle laisse des impacts. D’une part, l’utilisation des médias numériques et sociaux stimule l’apprentissage précoce ainsi que l’exposition à des nouvelles idées et connaissances innombrables. D’autre part, le manque d’éducation sur l’usage du numérique et ses risques ne sont pas les moindre. Il nous revient également à nous autorités éducatives, d’encourager et d’accompagner de telles initiatives tout en favorisant une adhésion à un usage durable du numérique », dira-t-elle.
Organiser cette en Guinée vise à se retrouver afin d’échanger sur les pratiques quotidiennes sur internet, a fait savoir le directeur exécutif de Sansi Bankhi.
« Ce que nous produisons sur internet, quelles sont les conséquences à la fois positives et négatives ? Qu’est-ce qu’il faut entreprendre aujourd’hui pour qu’on puisse construire en Guinée des citoyens numériques responsables et qui respectent les lois ? Donc, l’idéal, c’est de pousser des réflexions sur un programme national numérique à insérer dans l’enseignement de façon générale », a expliqué Cheick Alpha Ibrahima Camara.
Le thème mentionné ci haut a été largement développé par les panelistes. A tour de rôle, ils ont fait également des propositions de solution en vue d’amenuiser l’usage excessif des technologies par les enfants.
Le président d’ABLOGUI), a laissé entendre par exemple qu’il faudrait « créer un contenu des programmes de l’éducation civiques dans des écoles (…)», selon Alfa Diallo.
Fatou Sylla, la directrice nationale des technologies et de l’innovation, a affirmé en tant que paneliste aussi, que le gouvernement se bat afin d’instaurer l’ordre dans plusieurs domaines liés à la technologie. Elle a évoqué par exemple l’élaboration d’un texte sur la protection des données personnelles…
Imran Osseni, responsable Monarch Academy et Coach International en design, lui, pense qu’il faut « éduquer les enfants dès le bas âge, choisir le bon environnement et lancer une campagne de d’éducation pour connaître les bien-fondés des réseaux sociaux. »
Cependant, le directeur exécutif de Sansi Bankhi signale qu’à l’issue de cette rencontre, un plaidoyer sera fait et présenté au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation dans ce sens.