Des jeunes leaders de la société civile mobilisés pour exiger la réouverture des classes ont été arrêtés ce lundi matin dans la commune de Kaloum. Ils ont été déposés au commissariat central de Kaloum où ils ont été placés en garde à vue.
Une trentaine de jeunes activistes étaient ce matin dans la commune de Kaloum pour manifester contre la fermeture des classes due à la grève des enseignants déclenchée depuis deux semaines. Arrivés à la devanture du secrétariat des affaires religieuses direction leur point de départ, le port autonome de Conakry, ils ont été dispersés par les agents de maintien d’ordre. Une quinzaine de jeunes ont été arrêtés et déposés au commissariat central de Kaloum.
Mamadou Billo Bah, l’un des meneurs de ce mouvement est revenu sur le déroulement des faits: “Nous sommes arrivés en ville tôt le matin comme convenu; on était en train d’attendre les autres parce que les gens arrivaient peu à peu. C’est là que nous avons aperçu les forces de l’ordre. Comme déjà nous avons informé les autorités de notre manifestation, nous sommes allés vers les agents pour leur expliquer ce pourquoi nous sommes là. Ils nous ont quand même demandé de quitter les lieux. Nous avons résisté. Ils nous ont poussés vers le port autonome. C’est là qu’ils ont lancé des gaz lacrymogènes pour nous disperser. Ils ont arrêté une quinzaine d’entre nous.”
Ce jeune leader de la société civile pointe un doigt accusateur sur le gouverneur de la ville de Conakry concernant l’arrestation de ses camarades.
Affaire à suivre…