Dans la phase 2 du plan de riposte contre la pandémie de coronavirus, la gouvernement guinéen a reconduit la gratuité de l’eau et l’électricité. Ce plan social de riposte et celui économique, sont aux yeux de Sidya Touré, sans effets bénéfiques pour les citoyens.
Pourtant, les citoyens ne devront pas payer les factures d’eau et d’électricité pendant trois mois (de juillet à septembre). Mais, sauf qu’il n’y a pas d’eau dans les robinets, et certains quartiers sont plongés dans le noir à Conakry, a-t-il fait remarquer.
“Quand vous dites aux gens que nous allons prendre en compte vos factures d’électricité et l’eau… où est l’eau ? Ensuite les transports, où sont les transports publics en Guinée ?”, s’interroge Sidya.
Dans une ville de 2 millions d’habitants, Sidya Touré pense qu’il devrait y avoir au maximum 100 bus.
L’ancien Haut représentant d’Alpha Condé interprète les récurrentes manifestations contre le délestage de l’électricité par le fait que ces citoyens n’ont plus à qui s’adresser pour régler leurs problèmes, surtout en ce qui concerne les questions d’eau et d’électricité qui sont fondamentales.
A l’en croire, ce gouvernement fait du “m’as-tu-vu dans son plan de riposte qui a été, il faut rappeler, “rejeté ” par la Banque mondiale après son élaboration.
“Le gouvernement de Kassory Fofana fait juste du papier pour faire croire à l’opinion internationale qu’il accompagne les citoyens dans cette période de la pandémie de coronavirus.”
Dans le volet économique du plan de riposte, le gouvernement guinéen a annoncé des allègements fiscaux sur les produits de première nécessité. L’on parle aussi d’exonération au niveau du port autonome de Conakry.
La mesure consiste, selon ce plan, à garantir la sécurité alimentaire avec les producteurs locaux.
Mais d’après l’ancien premier ministre Sidya Touré, la Guinée ne possède guère une politique agricole qui permettrait d’encourager les citoyens à produire beaucoup, dans ce secteur qui représente 75% de la population.
Il signale chez nos confrères de la radio Espace que l’Etat devrait plutôt réfléchir et non réécrire ce que les autres ont écrit.
«Il faut voir quelle est la situation guinéenne pour pouvoir s’adapter à cela. Je ne suis pas pour l’idée qu’on doit aider le paysan pakistanais qu’il envoie son riz ici et laisser nos paysans avec les problèmes qu’ils ont (…) », insiste Sidya Touré.