Après l’annonce de la grève des enseignants dès ce samedi 26 mai, les responsables du SLECG on tenté d’apporter des explications à leur décision, au sortir de la clôture des négociations entre eux et le gouvernement. Ils tiennent le gouvernement pour principal responsable et tentent de maintenir le soutien des parents d’élèves.
” C’est le lieu de dire que nous n’avons rien contre les élèves et les parents d’élèves. Les 51 mille enseignants sont tous des parents d’élèves. Nous sommes contre la pauvreté dans un pays immensément riche” a déclaré le secrétaire général adjoint du SLECG, Oumar Tounkara.
“Le gouvernement a prouvé sa volonté manifeste de ne pas accéder aux 8 millions, sans nous faire aucune proposition allant dans ce sens. Après des négociations pendant plus de 5 séances, c’est toujours les mêmes mots: le gouvernement n’a pas les moyens. Même si on n’obtenait pas les 8 millions, le gouvernement devrait quand même nous faire une proposition, mais hélas ! On ne fait que nous roulé dans la farine“, a-t-il expliqué.
M. Tounkara accuse les négociateurs de l’autre camp d’utiliser l’absence de gouvernement, et les reproche de n’avoir pas suspendu les négociations pour ce motif. Par conséquence, “le nouveau gouvernement va trouver ce dossier en cours et il y fera face. Et d’ailleurs la démission du gouvernement est récente par rapport au problème des 8 millions… ” a jouté Oumar Tounkara, avant de convier tous les enseignants des 5 communes de Conakry et des préfectures environnantes, à une assemblée générale au siège du SLECG, ce 25 mai à 09h TU.
Quant au camp gouvernemental, ils dénoncent “la violation du principe même de négociation dicté par le BIT, qui n’autorise pas le SLECG d’aller en grève pendant que nous sommes en négociation. Nous leur avons dit d’attendre que le gouvernement soit en place pour se référer, avoir de nouvelles instructions et revenir vers eux, afin de poursuivre les discutions. Mais très malheureusement ce n’est pas ce que nous constatons “, a déclaré le chef de cabinet du ministère de la Fonction publique et premier responsable de l’équipe gouvernementale, Mohamed Traoré.
Il invite par ailleurs les responsables du SLECG à “se ressaisir et accepter que le Premier ministre prenne fonction, qu’il y ait de nouvelles instructions pour que les discutions continuent. C’est le mois de Ramadan et les élèves sont en plein préparation des examens, donc ce n’est vraiment pas la période indiquée. Je crois que l’intérêt des enfants doit être au devant de tout “, a-t-il conclu.