Les citoyens guinéens sont toujours dans l’attente de l’installation de leurs conseillers communaux après les élections du 4 février 2018. Juridiquement parlant, Mamady 3 KABA a donné certaines précisions à ce propos et l’éventuel remplacement de l’élu de l’UFDG récemment assassiné à Sinta par un inconnu dans son domicile.
De façon technique, Mamady 3 Kaba, juriste et analyste politique, précise qu’il est nécessaire de “rappeler que la commune a deux organes. Il y a un organe délibérant qui a le conseil et un organe exécutif qui est composé du maire et ses adjoints.”
“Après l’élection des conseillers communaux, il est procédé à l’élection du maire et ses adjoints. Mais toutes les difficultés résident dans le délai qui puisse séparer l’élection du conseiller communal et celui de l’élection du maire et ses adjoints“, a-t-il indiqué.
Que dit le code des collectivités locales?
Selon le juriste, il y a un vide juridique à ce niveau: “Aucun délai n’est indiqué devant séparer la mise en place du conseiller communal de l’élection du maire et ses adjoints. C’est là où tout le vide se trouve. Toutefois, à l’absence d’un délai précis, la mise en place de l’exécutif devrait se faire sans délai. C’est-à-dire le plutôt que possible.”
Actu oblige, Mamady 3 Kaba s’est prononcé sur le cas du conseiller de l’UFDG à Sinta (Télémélé, Basse Guinée) assassiné récemment. Il soutient que le scrutin étant proportionnel, en cas d’empêchement d’un élu sur la liste,c’est le premier candidat réservé sur cette liste qui doit assurer la continuité ou la vacance: “Le scrutin proportionnel est celui qui donne à chaque liste un nombre d’élus proportionnel au nombre de suffrages qu’elle a obtenus. Si par exemple la liste a présenté 11 candidats, et qu’après l’élection elle n’a obtenu que deux élus, et que parmi les deux élus, il y a un qui est tombé dans l’incapacité, c’est le troisième candidat sur la liste qui doit être le remplaçant. ça c’est de façon générale la solution“, a-t-il expliqué.