Dans une lettre ouverte, les membres de la Mission conjointe d’observation électorale de la Diaspora africaine en Europe et du Groupe Agir Europe-Afrique ont démenti certaines allégations de l’ancien président béninois ce lundi 23 décembre au siège de la CODENOC.
Du 9 au 13 décembre 2019, une délégation de NDI et la KAF a séjourné en Guinée dans le but d’une rencontre avec les parties prenantes aux législatives en 2020. Au terme de la mission, la délégation conduite par les présidents béninois et nigérian a rendu un rapport dans lequel des recommandations ont été faites.
Cependant, quand il a été joint par nos confrères de Bbc, l’ancien Chef d’État du Bénin a affirmé que le grand souhait est que les gens ne manipulent pas les textes de loi. Parce que d’après lui “les monarchies ne sont plus de notre temps”.
Ces allégations de Soglo sont perçues comme une “aberration” venant d’un ancien Chef d’État qui aurait transformé la Renaissance du Bénin (RB) (parti de Nicéphore Soglo) en un club de sa famille, à en croire ces missionnaires.
“Notre mission qui est dans ce pays depuis plusieurs semaines, peut affirmer que monsieur Nicéphore Soglo se trompe lourdement en qualifiant la Guinée de monarchie”, martèle la déclaration de la mission conjointe.
La Mission conjointe d’observation électorale de la Diaspora africaine en Europe et du Groupe Agir Europe-Afrique séjourne aussi en Guinée depuis le 4 novembre 2019. Elle s’est assigné comme objectif, préserver la paix et la stabilité dans ce pays, qui connaît depuis quelque temps des moments de tension.
“Ces tensions, nées de la mauvaise interprétation du projet de référendum à adopter par le peuple souverain “, soutient la mission.
Les membres disent avoir décrié et condamné le silence étonnant, troublant et inquiétant de la communauté internationale vis-à-vis de la République de Guinée. La mission conjointe a ainsi invité cette communauté internationale à ne pas attendre que la situation se dégrade avant de “venir compter les victimes pour une affaire aussi simple”.
La démocratie existe en Guinée, reconnaît l’Ivoirien Amoïkon Eba, chef de la mission (délégué zone Europe). C’est pourquoi ce pays n’a rien à envier à certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Bénin.
“Le président de la République de Guinée vient une fois encore de démontrer au monde entier qu’il est un démocrate, qui respecte les textes et les institutions de son pays en consultant toutes la classe politique, toutes les associations et la société civile pour l’organisation d’un référendum. Cette belle leçon de démocratie qu’il a su donner au monde entier rassure notre mission conjointe. Par cet acte, il a démontré à la face du monde l’existence d’une véritable séparation des pouvoirs, élément fondamental de toute grande démocratie“, révèle la déclaration de la mission lue par Louis Philippe Diffo, secrétaire permanent.
La mission conjointe a interpellé la classe de l’opposition guinéenne “celle qui a décidé de s’exprimer dans la rue”, selon elle, à revenir dans le jeu démocratique en prenant connaissance de ce texte et en battant compagne pour le NON si elle estime qu’il ne doit pas être adopté comme nouvelle Constitution.
Il faut mentionner un doute sur la crédibilité de cette mission conjointe soulevé par certains journalistes qui ont couvert cette rencontre dans le bureau d’une entité qui est favorable au projet de nouvelle Constitution.
Il faut signaler également que ce fut une énième fois que cette mission organise une rencontre de ce genre sans accorder la moindre chance aux journalistes de poser des questions relatives au projet de référendum en Guinée.