Le processus électoral en cours dans le pays en prélude à l’élection présidentielle prévue pour le 18 octobre prochain préoccupe le président du parti Alliance Démocratique pour le Renouveau (ADR).
Au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce vendredi 24 juillet 2020, Alpha Oumar Taran Diallo cri à la violation des dispositions légales dans la démarche de la CENI.
Plus loin, cet acteur politique, n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’institution dirigée par Kabiné Cissé, sur le risque d’organiser une élection présidentielle exclusive en Guinée.
« Nous avons une CENI qui brille souvent par la violation en répétition des dispositions légales. Les activités de la CENI sont cadrées par la constitution, le code électoral et la loi sur la CENI. Nous avons des activités qui sont prévues dans un délai préétabli. Est-ce que actuellement la CENI se soumet au respect de ce délai là ? Non ! Ce qui constitue un risque énorme pour nous. C’est une préoccupation parce que cela risque de nous emmener à une élection qui ne sera pas inclusive. Et souvent quand une élection n’est pas inclusive ça débouche sur des troubles et sur une crise. Alors que nous avons déjà suffisamment des crises accumulées dans notre pays. Crise politique, économique et sanitaire, il ne faut pas qu’une autre crise s’ajoute à cela », a analysé longuement l’opposant
Le leader de l’ADR s’est exprimé ensuite, sur un éventuel dialogue entre les acteurs politiques du pays envue de trouver une solution à la crise politique liée à l’organisation du scrutin présidentiel.
Selon lui, dans tous les pays du monde, le fonctionnement apaisé des institutions dépend des échanges entre les composantes de la nation.
Sans risque de se tromper, Alpha Oumar Taran Diallo soutient que l’ouverture d’un cadre de concertation est nécessaire dans ce pays.
«Nous sommes dans une situation où nous avons besoin de nous asseoir, de mettre tout à table discuter du futur que nous voulons pour notre pays et pour nos générations à venir. Donc pour nous, un dialogue sincère autour des questions d’intérêt national est indispensable. Parce qu’il faut repenser, restaurer nos installations. Il faut que nos institutions soient au service de la population», conclut-il