Vue la ‘’mauvaise volonté’’ des fondateurs des écoles privées de coopérer avec leurs enseignants, l’inspecteur régional du travail de Labé menace de transférer le dossier devant le juge dans les prochains jours.
Ces fondateurs étaient conviés à une autre rencontre ce mardi 23 juin 2020, pour entamer les négociations autour des arriérés de salaire des enseignants. Malheureusement, ils n’ont pas répondu alors que les membres de l’autre camp étaient massivement mobilisés.
Le bureau exécutif de l’association des fondateurs d’écoles privées de Labé s’est fait représenter par sa vice-présidente qui au nom de ses collègues, a présenté des excuses pour le non-respect du rendez-vous pour une énième fois, à cause d’une réunion que les membres doivent tenir à l’interne.
Toutefois, les membres du SEPGUI, par la voix de Mamadou Mahmoud Diallo secrétaire adjoint, disent avoir déploré cet autre acte de négligence.
Mamadou Djan Diallo, inspecteur régional du travail de Labé joue à l’arbitre entre les deux camps. Il a conseillé les fondateurs à laisser de côté leur envie de ne pas vouloir payer leurs enseignants, parce que les parents d’élèves ne se sont pas acquittés de ce qu’ils devraient payer après les trois mois passés successivement.
« Parce qu’avant l’ouverture d’une école, le département de tutelle demande toujours le relevé bancaire du fondateur avant de donner l’autorisation. Donc c’est dire qu’on ne doit pas seulement attendre que les parents ou les élèves payent. Ils (fondateurs), doivent avoir un fond bancaire sur lequel il faut peser en cas de congé technique.»
Le prochain rendez-vous est ainsi fixé au samedi de la semaine en cours, pour ouvrir le véritable couloir de négociations. Mais au cas où il n’y aurait pas d’entente entre les deux parties (enseignants et fondateurs), l’affaire sera transférée en justice, a menacé Mamadou Djan Diallo, inspecteur régional du travail de Labé :
« effectivement, vous savez quelques fois, il faut les intimider, parce que j’ai compris qu’ils (fondateurs d’écoles privées) ne sont pas de bonne foi… », soutient l’inspecteur. Il a fait allusion aux multiples programmes de rencontres non respectés par ces fondateurs. «S’ils comprennent qu’ils vont aller en justice, je pense que ça va les amener à de meilleurs sentiments. » Il a signalé par endroits, les bonnes volontés des enseignants à coopérer.