La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a conçu, le samedi 20 janvier dernier, les spécimens des bulletins de vote. Ces spécimens contiennent l’image de tous les partis à l’élection sauf celui du RPG, qui a préféré afficher son logo à la place de l’image. Depuis, cette décision soulève des polémiques chez ses différents adversaires.
De certains présidents des partis politiques aux têtes de listes de ces partis, en passant par certains militants et simples citoyens, c’est le même étonnement qui se lit sur les visages. La représentation des logos en lieu et place des têtes de listes du RPG Arc-en-ciel, est vue comme une manipulation des élections, pour certains responsables de partis.
“C’est incompréhensible et injuste que nous apportions tous des images et que le RPG soit l’exception. C’est une manière de nous voler”, s’est exclamé la tête de liste le l’UFC à Ratoma, Thierno Madjou Diallo.
Si pour certains cet acte est injuste, selon le porte-parole de la CENI, Francis N’kpa Koulémou “au regard de la loi il n’y a aucune disposition du code électoral qui rend la photo des candidats obligatoire sur la liste. ça ne doit pas faire l’objet d’une polémique, puisque ce sont ces mêmes candidats qui ont “voté” la loi et non les commissaires de la CENI. Le RPG nous a écrit pour enlever leurs têtes de liste sur les bulletins. Il a adressé un courrier officiel à la CENI. Le directeur des opérations et le conseil juridique ont examiné le code électoral au peigne fin et ont trouvé que la loi ne l’impose pas forcement”, a expliqué M. Koulémou.
Donc pour lui, “si la loi n’impose pas cela et le parti demande de retirer les têtes de liste, pourquoi allons nous les refuser cela? Si les gens s’étonnent de constater cela, c’est leur droit de s’étonner.”
Qualifiant les différentes déclarations des leaders sur les médias de “faux-débats”, il affirme que “n’importe quel parti qui nous demandait de le faire on allait le faire parce que la loi ne nous l’en interdit pas”.
C’est pourquoi, conclut-il, “ce qui pourrait être grave, c’est quand on le faisait sans une demande du parti, ils pouvaient nous attaquer. Dès lors que la demande vient du parti, on a examiné et on a accédé à la demande.”