Les épreuves du baccalauréat session 2021, ont été lancées ce jeudi 22 juillet 2021, sur toute l’étendue du territoire guinéen. Joint au téléphone, le Secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE) se dit confiant quant à l’aboutissement de ces examens nationaux.
Michel Balamou affirme que l’utilisation des détecteurs de métaux dans les centres d’examens est une avancée majeure pour la Guinée.
«Nous sommes ravis de savoir que cette année, ce sont des vrais enseignants qui ont été pris pour être surveillants, contrairement à certaines années où s’était devenu un marché. La deuxième chose, il y a du calme et de la sérénité dans les différents centres d’examens. L’autre chose, c’est cette utilisation des détecteurs de métaux dans les salles d’examens. A Kindia par exemple, il y a un centre où on a eu à saisir des centaines de téléphones avant même que les candidats n’accèdent dans les salles d’examens. J’ose croire que c’est une grande avancée», s’est réjouit ce syndicaliste de l’éducation.
Malgré cette « avancée majeure», Michel Balamou énumère quelques velléités lors du lancement des épreuves du baccalauréat. Selon lui, pour contenir la fraude électronique, le ministre doit chercher des brouilleurs.
«Vous savez, la fraude électronique ressemble un peu à la vente de la drogue. C’est-à-dire dès qu’on ferme un trou par-là, il y a un autre trou qui s’ouvre. Et sur les réseaux sociaux, déjà, les sujets se retrouvent à la place publique. Donc, il va falloir questionner le rôle des surveillants dans les salles. La solution à ces manquements serait de brouiller les réseaux sociaux chose que l’état n’a pas fait. C’est pourquoi par endroit certains surveillants et encadreurs font preuve de laxisme. Il faut chercher des batteries anti brouilleurs qu’on va installer dans chaque centre pour brouiller un périmètre bien défini afin de contenir la fraude électrique», dit il.
Le Secrétaire général du SNE a aussi mis l’accent sur l’exclusion des structures syndicales de l’éducation dans l’organisation des examens nationaux. Selon lui, sa structure ne trouve aucune objection à la décision du ministre Bano.
«Cela a été une grande surprise pour nous, cette exclusion des structures syndicales de l’éducation dans l’organisation des examens nationaux. Nous ne trouvons pas d’objection à cela puisque notre participation n’est pas une participation pécuniaire. Donc, qu’on nous fasse participer officiellement ou pas, nous participons déjà. Puisque c’est nous qui encadrons des milliers d’enseignants. Ce que nous n’avons pas apprécié, c’est le fait d’attendre à la dernière minute et qu’on soit dans un atelier préparatoire des examens pour nous faire signifier cela», réagit il. Avant d’ajouter:
«Nous prenons acte. Comme bientôt nous serons dans les états généraux de l’éducation, nous allons faire en sorte que cela soit écrit noir sur blanc que les structures syndicales doivent dorénavant être membres à part entière dans l’organisation des examens nationaux. Puisque c’est de la collaboration », conclut-il.