La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale a commémoré ce mardi 22 janvier 2019, le 12ème anniversaire des violences de la grève de janvier 2007. En conférence à la maison de la presse de Coléah, l’organisation a fait l’état sur l’évolution de la procédure judiciaire, ainsi que des recommandations à suivre.
Accompagnée des parents de victimes et de plusieurs organisations de défense des Droits de l’Homme, la coalition a avant tout dénoncé le mutisme des acteurs sur cet autre cas de violence dans le pays.
Le soulèvement populaire du 10 janvier 2007, avait été organisé suite à la grève lancée par les centrales syndicales CNTG-USTG, pour protester l’augmentation du prix du carburant et autres. Il avait ainsi fait un bilan d’environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et détentions arbitraires suivis de tortures, 28 cas de viols et des destructions d’édifices publics et privés.
Malgré ce bilan macabre, la CGCPI a dénoncé dans sa déclaration un manque d’inaction de l’État qui en 12 ans n’a “adopté qu’une loi pour la création d’une commission d’enquête le 18 mai 2007, pour identifier les principaux auteurs des violations, la déposition d’une plainte avec constitution de la partie civile devant le tribunal de première instance de Dixinn, par l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme ( OGDH) et la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme ( FIDH), le 18 mai 2012. Et enfin depuis l’audition de 28 victimes, le dossier n’a pas connu d’avancée majeure, faute d’inculpation des personnes dénoncées par les victimes”.
La coalition guinéenne pour la cour pénale internationale a aussi réclamé un soutien sur le plan judiciaire, médical et social à ces victimes de 2007, ainsi que toutes les autres victimes de violations des droits de l’Homme de 1958 à nos jours.
D’autres recommandations comme: “un soutien financier et matériel de l’État, aux juges en charge du dossier, ainsi que tous les autres dossiers pendants à la justice. La mise en place dans les meilleurs délais la Commission Vérité-Justice-Réconciliation, qui a été amorcé depuis avril 2011 et qui peine à aboutir malgré l’adoption de son projet de loi. Accorder une indemnité provisoire à toutes les victimes de violations graves des droits de l’Homme”.
En fin elle demande aux organisations internationales et celles de la société civile, une continuité dans le combat pour la défense des Droits humains dans le pays.
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