Arrêté le 21 novembre 2020, à Yattaya (T6), dans la commune de Ratoma, le jeune photographe Amadou Diouldé Diallo, croupit encore à la maison centrale de Conakry.
Rencontré ce vendredi 20 août 2021, à son domicile, le père du cameraman proche du principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, revient sur les circonstances de l’arrestation de son fils.
«C’était un après-midi du samedi, alors qu’il venait de rentrer, il était en train de traiter des photos d’un de ses clients dans l’ordinateur. Et soudainement, quand l’heure de la prière est arrivée, il est sorti pour prendre l’ablution pour la prière de 14h, c’est là qu’il a été appréhendé par l’Unité spéciale de sécurisation des Élections (USSEL) c’est eux même qui ont fermé sa porte après avoir pris ses ordinateurs téléphones et caméras», a-t-il rappelé.
Alité depuis plus de 5 ans, Mamadou Bailo Diallo plaide pour la libération de toutes les personnes arbitrairement arrêtées dans le cadre des dernières élections.
«Depuis qu’il a été appréhendé et conduit à la maison centrale, il n’a jamais été présenté devant un juge, pour dire voici, c’est qu’on lui reproche. Je suis malade, couché à la maison depuis 6 ans bientôt, c’est sa maman qui se bat pour nourrir la famille. Et depuis un certain temps, je n’ai pas eu de ses nouvelles parce qu’il faut obligatoirement le carnet de vaccination contre la COVID-19 et sa maman n’a pas encore pris de vaccin», regrette-t-il.
Pour rappel, Amadou Diouldé Diallo est poursuivi pour « atteinte aux institutions de la République, participation à un mouvement insurrectionnel, menaces et violences de mort par le biais d’un système informatique. Les mêmes infractions reprochées aux opposants Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Cie, qui bénéficient il y a quelques semaines, d’un régime de semi-liberté.