Le pont de kilomètre 36 qui relie Coyah à Conakry est de nos jours en partie envahis par les ordures. En cette saison de grande pluie, ce passage présente d’énormes risques pour les usagers.
Visiblement, cet espace réservé pour jeter les ordures est vaste et capable d’accueillir plusieurs tonnes d’ordures. Mais, il se trouve que certains citoyens s’obstinent et déversent les déchets au bord de la route. Ce qui obstrue expressément le passage.
Nous avons décidé de faire une prise de vue de cet endroit. Sur place, nous avons observé des embouteillages qui se formaient spontanément, provoqué par des ordures et une flaque d’eau qui se trouve là. Certains conducteurs sont obligés de faire la queue et d’autres par contre, cherchent à se frayer le chemin dans le forcing.
Vamougnè Sagno est un conducteur de minibus. Il circule entre KM36 et Madina. Installé dans sa voiture au carrefour en attendant impatiemment les passagers, il nous a montré son inquiétude pour traverser ce pont :
« Si le gouvernement acceptait de nous aider à réparer cet endroit, ça allait être une bonne chose. Cet endroit nous a fatigué. Surtout quand il pleut abondamment. En partant vers la ville, nous sommes obligés de faire la queue et cela pendant des minutes, voire des heures. »
Ce passage présente un danger pour Daouda Camara, conducteur de taxi entre Coyah-KM36 et la ville (Kaloum). « Les eaux de ruissellement transportent des ordures sur la chaussée qui nous empêchent vraiment de circuler librement. Pourtant, nous les chauffeurs, n’avons pas les mêmes expériences en conduite. Nos engins aussi peuvent être en panne tandis que nous sommes en pleine descente sur cette colline, donc l’accident pourrait être fatal », a averti ce chauffeur.
Avec une quantité énorme d’ordures déversée chaque jour au grand dépotoir de kilomètre 36, la voie qui relie Coyah à Conakry risque d’être bientôt coupée, si les mesures ne sont prises.
Par ailleurs, il faut noter que les usagers ne sont pas les seules victimes de cette situation. Les habitants qui se trouvent contigus à cet endroit ont à maintes reprises, interpellé les autorités de Coyah à propos des odeurs nauséabondes émises par ces déchets, mais en vain, selon eux.