Le dialogue politique et social qui a ouvert ses portes le mercredi 16 juin dernier divise les acteurs politiques guinéens.
Si certains ont affiché déjà leurs volontés de participer à ce dialogue d’autres par contre, restent pessimistes quant à l’aboutissement des travaux.
C’est le cas de Fodé Mohamed Soumah, Président du Parti Génération Citoyenne (GeCi), qui soutient que la démarche du cadre de concertation est biaisée dès au départ.
«Premièrement, vous ne pouvez pas dans le cadre d’un dialogue, choisir un homme politique. Ça veut dire qu’il est juge et partie à la fois. Partout où il y a eu dialogue, soit on prend un religieux ou quelqu’un de la société civile qui sert d’équilibre et d’arbitre», explique-t-il.
Deuxièmement, le leader de la GeCi affirme qu’un cadre de concertation n’est jamais “unilatéral”.
D’après l’opposant, la première étape de ce dialogue aurait pu être celle de mettre l’ensemble des acteurs concernés par le dialogue en contribution dans la mise en place des TDR.
«Parce qu’il est important de savoir de quoi vous allez parler, avec qui et en combien de temps. Mais vous ne pouvez pas appeler les gens pour dire cadre de dialogue et vous parlez de transport. C’est pourquoi je dis que je biaisé», se justifie-t-il.
Cependant, le député s’est insurgé aussi contre la position de certains acteurs de l’opposition, qui posent des conditions pour leur participation aux travaux du dialogue.
«Quand on parle de dialogue, ça veut dire qu’il y a des problèmes, on s’assoit pour trouver un début de solution. C’est ça le dialogue. Mais quand vous dites que vous ne participerez pas tant que ceci ou cela… c’est pour autant dire que d’un côté tout comme de l’autre, il faut qu’on aille à l’essentiel», propose Fodé Mohamed Soumah.