Le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (Ustg), a livré ce mercredi 20 mai ses sentiments suite au dégel des salaires des enseignants. Pour commencer, Abdoulaye Sow est revenu sur la suspension annoncée de la grève déclenchée par le Slecg dans le système éducatif guinéen.
Il y voit une démarche républicaine de la part des responsables de cette structure syndicale dirigée par Aboubacar Soumah.
«Un syndicaliste responsable qui déclenche une grève et entame des négociations, tu peux demander le ciel, mais même si tu n’as rien ou tu as un peu seulement tu peux abandonner. » C’est donc ce qu’a compris le Slecg et c’est ce qui a permis de décrisper la situation, fait remarquer Abdoulaye Sow.
Aboubacar Soumah, le secrétaire général du Slecg qui a annoncé la suspension de cette grève, a indiqué également que les cours reprendront dès la fin de la crise sanitaire.
«Ce sont entre autre ces ingrédients qui ont été des éléments forts, qui ont entraînés le dégel des salaires des enseignants grévistes. » croît savoir le patron de l’Ustg
Sur les 8 millions comme salaire pour les enseignants longtemps revendiqué par Soumah et son groupe, Abdoulaye Sow précise. «Aujourd’hui nous avons compris que ces 8 millions ne peuvent plus être obtenu compte tenu de la réalité de notre pays. » avoue le syndicaliste
D’ailleurs selon Abdoulaye Sow, la suspension de cette grève à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19 qui touche pratiquement tous les secteurs, est une preuve palpable qu’Aboubacar Soumah est un syndicaliste aguerri et compréhensif.
Cependant, il reconnaît que le milieu syndical guinéen est aujourd’hui un milieu complètement pourri et qui mérite d’être profondément assaini.
Il déplore ainsi l’attitude « irresponsables » de certains syndicalistes. Des syndicalistes, qu’il accuse de rouler en faveur de certains membres du gouvernement.