L’ex porte-parole de la Gendarmerie nationale, le colonel Mamadou Alpha Barry était devant la chambre spéciale militaire de la Cour d’appel de Conakry ce jeudi 21 avril 2022 pour sa demande de mise en liberté dans l’attente de la décision définitive de la Cour suprême. Après le rejet de cette demande, le colonel dit qu’il a appris beaucoup en prison.
La chambre spéciale militaire a rendu son verdict en déclarant la demande formulée par le colonel Barry et ses avocats “irrecevable”. Malgré les engagements de ses amis et collaborateurs pour rembourser le reste de l’argent et la mise en gage de sa maison, il doit continuer à purger sa peine de 4 ans de prison ferme.
Il doit donc retourner en prison pour attendre l’examen de son dernier recours à la Cour suprême. Les avocats du colonel ne comptent pas en rester là et espèrent que la Cour suprême dira le droit.
Après la décision, Col. Mamadou Alpha Barry dit prendre son destin en main et qu’il savait déjà le sort qui lui était réservé.
“Quand je suis entré en prison à l’entame de ce procès, je n’ai pas fait une semaine pour me rendre compte que je ferai 5 ans. Ça ne me surprend pas. Je suis déchu et satisfait à la fois. Je suis déçu parce que je m’attendais à une justice qui est vraiment juste. Je suis déchu et satisfait à la fois. Je reste en prison. Je dis encore que mon emprisonnement est positif quelque part. En prison, j’ai appris ce que je ne pouvais pas apprendre dehors. En tant qu’officier de la gendarmerie nationale, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai écrit deux livres. Le premier, intitulé “Le prisonnier d’un système”, qui parle de la maison carcérale de Coronthie à l’interne dont je sais beaucoup de choses qui s’y passent. Pour éditer ce livre-là, il va falloir me voir avec la Direction centrale de l’administration pénitentiaire pour voir si je pourrais le sortir. Le second livre, c’est “Le destin positif”. Oui ! Un destin positif en prison. Parce que la prison n’est pas un mal en soit. Il ne faut pas que les gens entendent la prison et qu’ils croient que c’est un mal. Tous les grands hommes passent par là. Pour éditer ce livre-là, il va falloir me voir avec la direction centrale de l’administration pénitentiaire pour voir si je peux le sortir. J’ai appris ça là-dans. Je me retourne en prison”, a-t-il déclaré à la presse.