La Guinée n’a pas fait de progrès en matière de liberté de la presse au cours de l’année 2020. C’est ce qui ressort du classement fait par Reporter Sans frontières (RSF), publié ce mardi 21 avril 2020. Cette année, la Guinée perd 3 points et se retrouve à la 110e place.
“Les journalistes dans la tourmente”
“En Guinée, le régime du président Alpha Condé n’est pas tendre envers la presse. Le président tient souvent des propos sévères envers les médias nationaux et internationaux, et les organisations de défense de la liberté de la presse. Les autorités tentent régulièrement de censurer les médias critiques du pouvoir sous des prétextes administratifs ou juridiques. Ces dernières années, l’accréditation du correspondant de RSF et RFI a été suspendue à la suite d’une enquête sur la responsabilité présumée de militaires dans la mort de deux hommes. Plusieurs journalistes étrangers ont également été contraints de quitter le pays après des accusations, notamment d’espionnage, montées de toutes pièces. Malgré la dépénalisation des délits de presse, avancée notable pour la liberté de la presse dans le pays, il arrive encore que des journalistes fassent l’objet d’arrestations et de détentions qui peuvent durer plusieurs jours. La révision de la loi sur la presse annoncée par le ministre de la Communication inquiète les professionnels du secteur, alors que la loi sur l’accès à l’information adoptée en 2010 n’a toujours pas été promulguée”. Peut-on lire sur le site de Reporter Sans frontières.