La maison de la presse a abrité le lancement de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI), ce mercredi 21 mars. Composée de sept ONG et associations de défenses des droits humains, cette coalition était devant la presse pour exposer leurs missions dans le futur et les compétences de la CPI dans les crimes qui préoccupent l’opinion nationale et internationale.
Elle est la 74 ème coalition au monde qui vise à soutenir, promouvoir la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’elle soit crédible, impartiale et indépendante aux yeux de tous.
Cette coalition qui vient de voir jour le 18 novembre 2017, s’est fixée comme objectifs:
- Définir des stratégies en vue de créer une synergie en faveur de la Cour pénale internationale en Guinée.
- Vulgariser ensuite au niveau national, régional et international la connaissance et la compréhension de la CPI par la diffusion du statut de Rome;
- Promouvoir la ratification universelle de la CPI et œuvrer pour l’établissement d’une justice équitable, effective et indépendante.
La coalition compte en outre lutter contre l’impunité en Guinée et documenter les violations des droits de l’homme en général et en particulier les cas relevant de la CPI.
S’agissant des compétences de cette Cour de justice internationale, quatre compétences ont été évoquées par le principal conférencier, président de ladite coalition, notamment:
Les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, les crimes de génocide et les crimes d’agression.
Répondant à la question du dossier des massacres du 28 septembre 2009, Me Hamidou BARRY pense que “si la Guinée rend impartial le dossier du 28 septembre,on a pas besoin de la CPI”,
Et celui du camp boiro?
“Les compétences de la CPI ne sont pas rétroactives. C’est-à-dire que cette Cour ne revient pas sur les crimes qui ont été effectués avant sa mise en place. Malheureusement pour la Guinée, l’affaire “camp boiro” s’est déroulé avant 2002, date à laquelle est entré en vigueur le statut de Rome instituant la CPI”, éclaircit madame Touré Hadiatou Djomel BARRY, vice-présidente de la coalition.
Me Hamidou BARRY précise que les violations des droits humains qui sont entrain d’être commises lors des manifestations en Guinée ne resteront pas impunies. Bien que la coalition vient de naître, mais ils vont documenter ces différents cas et saisir la justice guinéenne, si elle n’est pas en mesure d’accélérer, saisir la haute Cour de la CEDEAO.