Alpha Condé et son gouvernement ont démenti le dernier rapport de l’Ong Amnesty International sur les tueries lors des manifestations. Le Président guinéen a même instruit aux ministres en charge de la citoyenneté, de la Justice et de la Sécurité à organiser une rencontre avec la presse publique et privée, afin d’édifier l’opinion nationale et internationale sur l’absence de fondement des accusations de certaines ONG de défense des droits humains.
“Ce n’est pas le rôle de l’État de se justifier. L’État doit apporter des preuves pour que la justice face son travail”. Cette réponse est de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (Ogdh).
En conférence de presse ce vendredi sur la tthématique “Halte aux arrestations et aux détentions illégales !”, ces acteurs de la société civile ont exposé les “crimes commis par les forces de défense et de sécurité “, lors des manifestations sans que justice ne soit rendue.
“Ce que nous demandons au ministère de la Justice, qu’on recherche, les auteurs des crimes commis en Guinée depuis 2009”, a dit Me Me Hamidou Barry, membre.
“Voilà ce que l’Etat doit faire! Si ce sont des citoyens qui ont instruit des balles dans les cadavres, qu’on nous dise et qu’ils soient jugés devant les juridictions guinéennes. Souvent on dit que ce sont les manifestants qui se sont entre-tués(…), alors, si c’est entre civiles et tueries, quel est le rôle de l’État, du procureur de la général et des officiers de la police judiciaire?”, s’interroge Me Hamidou Barry, membre du bureau exécutif national de l’OGDH.
Pour dénoncer l’impunité et l’injustice dans le pays, Me Hamidou a rappelé de passage que le dossier des massacres du janvier et février 2007 sont toujours pendants devant les juridictions guinéennes. “Un plainte avec Constitution de partie civile a été déposée au TPI de Dixinn, depuis mai 2012…”