Le Club Humanitaire sans Frontières Guinée (CHUG), se dit préoccupé par le fléau incessant des cas de mariages précoces des enfants et les grossesses non désirées. Face à la presse ce jeudi 20 septembre, cette structure de jeunes a abordé les défis et perspectives de ce fléau qui fera l’objet de son combat futur.
Le phénomène a pris de l’ampleur. Pas de recul chez bon nombre de parents qui pensent que, donner sa fille avant l’âge de procréation lui mettrait à l’abri de certains “maux” dont elle pourrait être victime.
À en croire le président du Club, Thierno Souleymane Diallo, c’est à l’issue d’une étude faite sur le terrain, qui “nous a amené à interroger certains parents et des jeunes filles, et on a constaté que des filles sont souvent données en mariage sans leur consentement”, révèle-t-il.
Parce que, continue Thierno Souleymane Diallo “elles ne peuvent pas s’opposer à leur parent. Elles sont obligées d’accepter ce mariage avant l’âge requis. Chose qui a évidemment des conséquences néfastes, parce que, d’abord sur le plan éducatif, la fille qui est victime de ce genre de mariage, perd catégoriquement l’allure de son avenir”.
Les causes exactes sur le terrain
Le président du Club Humanitaire sans Frontière a montré quelques facteurs qui pourraient être à la base de ce fléau.
“D’après nos constats sur le terrain, il y a 4 facteurs qui sont à la base de ce phénomène de mariage forcé: le premier facteur, on parle de grossesses non désirées, c’est-à-dire, des parents qui, par peur que leurs enfants tombent grossesse à bas âge, ils préfèrent lui donner en mariage dans un foyer ; le second facteur, c’est la pauvreté, les parents donnent leurs enfants en mariage dans une famille plus aisée que la sienne afin de profiter des retombés matérielles de ce mariage; la non-scolarisation des jeunes filles et l’autre facteur c’est le manque d’éducation sexuelle entre les filles et leurs parents”, a cité Thierno Souleymane.
Le directeur national de la jeunesse et de l’emploi jeune, invité à cette conférence a témoigné qu’à leur département, le ministère de la jeunesse, les jeunes constituent à la fois les acteurs du présent et de l’avenir. En conséquence, il faut les mettre dans une situation qui leur permet non seulement de construire leur propre vie, mais aussi de participer à la vie de la communauté.
“C’est pourquoi on ne cesse de prendre des mesures sur le plan de la santé reproductive, pour que des actions soient menées dans le cadre de l’épanouissement des jeunes filles”, a dit Seny Bamba.