Ce jeudi, 20 mai 2021, le président de la Ligue pour les droits et la démocratie en Afrique (LIDA), s’est prononcé sur le dernier développement de l’actualité lié aux droits de l’homme en Guinée.
Pour Mamadi Kaba, la Guinée sous la gouvernance d’Alpha Condé fournit des efforts dans ce domaine certes , mais qui sont insuffisants au regard de la gravité de la situation.
«Depuis 2010, il y a des efforts, mais ces efforts sont très insuffisants par rapport aux attentes que nous avions en tant qu’activiste», a-t-il mentionné.
L’ancien président de l’INIDH regrette le retard enregistré dans la réforme institutionnelle. Car fait remarquer M. Kaba, le climat politique reste tendu dans le pays et la jouissance des droits civils et politiques est toujours accompagnée par des morts d’hommes, des blessés et d’humiliation.
«On nous dit souvent que ça se passe un peu partout, mais c’est à des degrés différents. Notre pays se situe jusque-là à une échelle très basse, je pense que les efforts doivent être intensifiés pour que le pays soit à la hauteur qui correspond à son niveau de vie», recommande t-il.
S’exprimant par la même occasion sur la proposition des sanctions de l’Union européenne sur certains cadres guinéens, cet observateur soutient que les euros députés agissent conformément aux efforts insuffisants dont il a souligné un peu plus haut.
Même si selon lui, certains cadres guinéens sont en train de tenir des discours inacceptables depuis la publication de cette liste, le président de LIDA pense qu’«il n’y a pas de péril en la demeure actuellement».
C’est pourquoi, Mamadi Kaba suggère aux personnalités visées par ces sanctions de changer de langage. «Alors quand les officiels guinéens commencent à se taper la poitrine pour dire que l’Union européenne n’a pas de leçon à nous donner, nous sommes un Etat souverain, ça c’est des discours qui leurs convient. Parce que quelque soit le niveau que les sanctions vont atteindre, eux ils sont déjà à l’abri des conséquences de ces sanctions là. Ils se sont déjà enrichis sur le dos du peuple. Ça va pas les affectés parce qu’ils sont déjà vachement riches. Mais nous les pauvres citoyens on sera finis», regrette t-il.
Pour terminer, l’activiste des droits de l’homme invite les officiels guinéens à tenir des discours plus ou moins amicales. Parce que, alerte Mamadi Kaba, l’Union européenne est un partenaire important au développement de la Guinée.