Le verdict dans le procès du journaliste et historien Amadou Diouldé Diallo est tombé hier mercredi. Il a été condamné par le TPI de Dixinn au paiement d’une somme de cinq millions de francs guinéens et remis en liberté.
Interrogé, l’un des avocats de la défense s’est réjoui de cette libération.
«Nous sommes contents qu’Amadou Djouldé Diallo retrouve enfin sa famille et ses collègues, mais c’est une joie encore une fois qui est en demi-teinte, parce que comme nous l’avons soutenu, Amadou Djouldé Diallo n’aurait jamais dû passer même une seule journée en prison», affirme t’il.
Cette détention a été dénoncée par ses avocats qui la jugent d’illégale. Selon Me Mohamed Traoré la loi sur la liberté de la presse a été très mal appliquée dans ce dossier.
«On ne peut pas se taire sur cette violation grave de la loi. Ce n’est pas parce que Amadou Djouldé Diallo rentre aujourd’hui à la maison que nous allons estimer que tout s’est passé dans les normes. La loi sur la liberté de la presse a été appliquée, mais elle a été très mal appliquée. Ce qui est encore plus choquant, cette décision devrait intervenir depuis le 28 avril 2021 en raison semble t-il du boycott des audiences de Cours et tribunaux par les avocats, c’est pourquoi cette audience n’a pas pu avoir lieu. C’est un argument qui ne tient pas la route parce que ce jour-là, cette audience aurait pu se tenir malgré l’absence des avocats, ils suffisaient simplement de faire comparaître Amadou Djouldé Diallo à la barre et de lire la décision qui a été rendue », affirme t’il choqué
À rappeler que la libération d’Amadou Diouldé Diallo intervient après 82 jours de détention à la maison centrale de Conakry.