Le Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme contre un Nouveau Mandat (CODHONM) a animé ce lundi 20 mai 2019, une conférence de presse sur les velléités de mise en place d’une nouvelle constitution. Dans une déclaration présentée à la presse, cette nouvelle coalition de la société civile a annoncé la prise de mesures contre tout promoteur d’une nouvelle constitution.
Les barrières contre le changement de constitution en Guinée n’arrêtent pas de s’ériger. Celle-ci qui s’annonce aux couleurs des textes de lois promet de ” traduire devant les juridictions nationales et internationales tout promoteur de la remise en cause de l’ordre constitutionnel et ceux qui dilapident les moyens de l’État à des fins de propagande” peut-on lire dans la déclaration lue par l’un des membres du collectif, Boussiriou Diallo.
Le CODHONM s’est engagé à mettre en place un pool d’avocats qui se joindra à celui déjà existant pour ” la défense des personnes poursuivies pour leur imposition au projet de nouvelle constitution “.
Parmis les mesures prises par ce collectif de treize organisations nationales de défense des droits de l’Homme, figure aussi l’établissement et la publication d’une “liste nominative et les propos de tous les promoteurs d’une nouvelle constitution pour toutes fins utiles”.
Il a donc informé “les sirènes révisionnistes” qu’il ne manquera pas, le cas échéant, d’user de l’article 21 alinéa 04 de la constitution qui permet au peuple de résister contre l’oppression.
Cette “résistance juridique” vient en réaction aux “arrestations arbitraires” dont sont victimes les opposants à la nouvelle constitution, le soutien illégale apporté aux promoteurs du 3ème mandat et l’utilisation de deniers publics pour la promotion du projet de nouvelle constitution et troisième mandat.
Le CODHONM a par ailleurs appelé le président de la République, Alpha Condé, à abandonner toute initiative allant dans le sens de s’éterniser au pouvoir. Aux forces de défense et de sécurité, il demande de garder leur caractère républicain conformément à leur mission constitutionnelle, et à la justice d’engager des procédure judiciaires contre les promoteurs du 3ème mandat, et ceux qui utilisent les biens de l’État a cette fin.