L’actualité politique en Guinée reste dominée ces derniers temps par la composition du nouveau gouvernement. Le président Alpha Condé qui poursuit progressivement la mise en place de sa nouvelle structure gouvernementale, a déjà renouvelé sa confiance à certains de ses ministres démissionnaires.
De l’avis de plusieurs observateurs, ces nominations ne traduisent pas l’engagement du chef de l’État de gouverner la Guinée autrement.
Pour le président de la Coalition nationale des organisations de la société civile (CONASOC), le chef de l’État a plutôt compris le concept selon lequel «on ne change pas une équipe qui gagne».
Par contre, Elhadj Mamadi Keïta invite Alpha Condé à se débarrasser des ministres qui ne produisent pas de résultats. «Tous ceux qui n’ont rien donné, je suis d’accord qu’il faut les remplacés. Mais je ne suis pas d’accord qu’il faut remplacer des gens pour faire venir quelqu’un qui n’a aucun acquis», recommande t-il.
Pour que la Guinée soit un pays émergent, cet activiste de la société civile interpelle le président de la République sur ses priorités au compte de son nouveau mandat.
«La priorité parmi les priorités c’est d’abord la restauration de l’autorité de l’État, quand il n’y a pas de l’État dans un pays personne ne se sent en sécurité. Alors que lorsque vous mettez en place un État de droit vous pouvez lutter contre la corruption, vous pouvez lutter contre l’injustice, vous pouvez lutter contre le désordre. Tout ça ce sont des facteurs qui accompagnent le développement. Faire face aussi au problème d’électricité, les routes, qui sont des facteurs importants pour qu’un pays soit émergent», déclare t-il.