La CEDEAO a rejeté le chronogramme de la Transition fixé par le CNRD et le CNT. Boubacar Diallo, president du Parti pour la Paix et le Développement (PPD), et ancien député de la CEDEAO, demande plus à l’institution sous-régionale.
«En tant qu’ancien député de la CEDEAO, je savais que ça allait être rejeté. Le Burkina a proposé 3 ans, la CEDEAO a dit non. Donc elle ne pourrait pas du tout accepter que ça soit la Guinée en dernière qui propose la même durée. L’actuel président de l’institution est presqu’en fin de mandat et c’est sous son règne qu’il y a eu tous les coups d’État où les militaires sont en train de s’éterniser au pouvoir. Cela est inacceptable. La démocratie est en péril dans la sous-région», a réagi le leader du PPD.
L’ancien député estime que la CEDEAO a toujours été «indulgente» vis-à-vis de la junte au pouvoir en Guinée, contrairement à celles des autres pays, parce que «jusque-là, elle n’a pas encore sanctionné la Guinée avec des sanctions ciblées. Pour l’instant, tout ce qu’elle dit c’est des déclarations de principe. Nous attendons qu’elle fasse comme elle l’a fait avec les autres pays, être intransigeante et dire qu’il faut le dialogue politique entre les autorités et les forces qui sont censées gouverner le pays demain.»
Les regards sont maintenant tournés vers l’organisation sous-régionale, pour savoir si lors de son prochain sommet, elle prendra des sanctions contre la Guinée.